De « Home » à « Echappées belles », l'intox continue

Publié le par Anton Suwalki

« Home », le film de propagande de Yann-Arthus Bertrand, a-t-il pesé dans la balance électorale des Européennes ? Lui-même semble le penser et a l’outrecuidance de s’en féliciter, ainsi des efforts personnels de Sarkozy pour donner à sa propagande une dimension planétaire ! C’est bien connu, les cons osent tout et c’est à ça qu’on les reconnaît ! En gros : je triche, je manipule, et alors c’est pour une bonne cause, où est le problème ?

Ne nous étonnons pas que ces gens soient sûrs de leurs bons droits, quand aucun politicien n’a le courage d’apporter le moindre début de contradiction à ces « grandes consciences » qui pontifient en permanence. Il y a 20 ans, chaque politicien se devait de jurer sur l’honneur qu’il était un super démocrate. Aujourd’hui, on montre patte verte, et le désolant Juppé de faire acte de contrition, et de proclamer qu’il ne mangera plus de cerises en hiver ! Ce Juin n’était-il pas le « D-Day » de l’écologie ainsi que l’a proclamé un médiocre personnage récemment épinglé ici même ? On devrait se poser la question de savoir qui a fourni à nos drôles de libérateurs les barges du débarquement. Les bombardements ne sont pas près de diminuer en intensité. Après Home, le D-Day, on nous remet du Hulot à France 2, et un people qui bien sûr « boit ses paroles" . Quelques jours après, c’est encore du Yann-Arthus Bertrand. Et aucun contradicteur.

Dimanche dernier, en matinée, c’était au tour de France 5 de prendre le relais de cette propagande en boucle avec une « Echappées belles » en Indonésie. Ca vaut très largement du YAB. Le type qui a commis ça s’appelle Vincent Leduc

D’indonésiens vous n’en verrez guère dans ce reportage. Le journaliste, véritable Tintin au Congo, se désespère du paradis tropical perdu, celui qui était peuplé de bons sauvages animistes qui vivaient en harmonie avec Mère nature. On a droit à de très belles images de ces volcans, véritables mastodontes qui écrasent symboliquement de leur taille et de leur puissance les misérables petites créatures humaines qui ont oublié d’être humbles et s’exposent à la juste colère de ces dieux.

Le petit bourgeois parisien qui a payé (lui ou sa chaîne) des milliers d’euros enrage de retrouver l’ambiance du périphérique dans les grandes villes du Sud. « C’est le village mondial » commente-t-il aigrement. Ces salauds d’indonésiens lui ont volé son rêve de pureté originelle, eux qui ne reconnaissent plus les « vraies valeurs » et semblent aimer les bagnoles, comme les vulgaires populos des pays riches. Si ça continue, ils voudront eux aussi le tout-à-l’égout, où va-t-on je vous le demande !!!

Il part à la recherche de la « vraie humanité », celle des communautés villageoises traditionnelles, de la société vernaculaire qui n’a pas été « pervertie », et peine à en trouver quelques vestiges. Les 150 millions d’indonésiens réellement existants n’existent pas pour ce monsieur, à part comme repoussoirs. Tout au long de son parcours, la magique forêt équatoriale perd du terrain au profit des palmeraies vouées à produire du biocarburant qui rempliront peut-être un jour le réservoir de son véhicule parisien. N’attendez pas de l’ingrat qu’il se rende compte de ses propres contradictions…N’attendez-pas non plus une ébauche de réflexion écologique scientifique sur le sujet, qui est certes sérieux. Seule émerge de ce discours la complainte du petit blanc nanti qui n’en a pas eu pour son argent en matière de dépaysement.

Il arrive enfin à trouver un village plus ou moins préservé : il ne reste plus que deux grandes demeures traditionnelles. Tout-à-fait révélateur d’une mentalité, on nous invite à nous émerveiller d’un dispositif antisismique de ces demeures construites sur pilotis, dont nous n’avons toutefois aucune indication de l’efficacité réelle. Reconnaître que l’ingéniosité humaine n’a pas d’âge ni de frontière ne pose a priori aucun problème à aucun matérialiste scientifique, mais la trivialité du message ne lui aura pas échappé : voyez comme nous avons tout à « réapprendre ». Ces gens là savaient déjà tout ce qu’il fallait savoir pour apprivoiser la nature, contrairement à tous ces minables ingénieurs et leur maudite technologie moderne !

Le comble est atteint lorsque le triste Vincent Leduc intercale dans ce reportage quelques portraits humains, ces individus (certes très sympathiques) qui évoquent encore ce monde « merveilleux » dont il se languit. Un véritable forçat fait des kilomètres pour venir ramasser des galettes de souffre dans le cratère d’un volcan, respirant des vapeurs qui réduisent sans doute considérablement son espérance de vie. Si le même individu était exposé à un risque cent fois moindre par des pesticides utilisés dans les palmeraies dénoncées dans ce reportage, le reporter trouverait ça scandaleux. Le pauvre homme ramène sur ses épaules, dans un voyage périlleux sur des chemins escarpés, environ 75 kilos de souffre. A vue de nez, compte tenu de son gabarit, au moins  de son propre poids. Incontestablement un exploit sur le plan physique. Mais aussi quelle souffrance pour au final, ne gagner que  de 2,50 euros à chaque voyage. Loin de s’émouvoir du dénuement extrême de cet homme , obligé de tuer au travail en gagnant par jour ce que le journaliste gagne en quelques minutes, celui-ci exalte au contraire cette condition inhumaine! C’est un peu comme si on réécrivait Germinal en magnifiant ce monde merveilleux d’enfants poussant des chariots dans les galeries des mines, un idéal pour l‘humanité. Véritable philistin, Vincent Leduc justifie très ingénument son plaidoyer : le forçat ne se plaint pas...

Là, on se dit que la coupe est pleine, mais c’est oublier que ne connaissant pas de limites, certains se débrouillent toujours pour faire déborder le vase. Oui la vie de cet homme est merveilleuse. La preuve ? Il a deux femmes et il les contente tous les soirs (« c’est lui qui me l’a confié » affirme la voix off du journaliste).Ce journaliste est décidément un sombre crétin réactionnaire, il n‘y a pas d‘autres mots ! La complainte écologiste charrie avec elle les pires clichés qu’on espérait disparus à jamais.

On peut donc faire encore pire que Yann Arthus Bertrand. Ca paraît incroyable mais ce journaliste l’a réussi.

Anton Suwalki

 

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P
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R
@ benito69Ben oui, tu vois tellement tout en noir qu'on voit difficilement comment tu en distingues des pistes pour avancer ; il faut po-si-ti-ver  . L'article de LO est effectivement intéressant. Il recadre bien le mathusianisme qui refait surface régulièrement. Mais pourquoi passer d'une réfutation qui peut être pragmatique, presque scientifique, du paradigme malthusien, à un renouveau du messianisme communiste que rien, au sens scientifique, ne fonde dans leur article ? Dont acte LO se revendique progressiste. A la gauche de la gauche, ils sont un peu seuls dans ce cas. Au sein de la gauche gentille (je ne sais plus comment tu dis cela) je crains que tu ne doives maintenant chercher longtemps pour en trouver... Sego-Rebelle ont bien marqué les esprits, et le seul dilemne est de savoir si feu le PS va fusionner aux prochaines régionales avec Bové-Mamère ou avec Bayrou-Lepage-Benhamias ;-)... Qui sont les dirigeants politiques non messianiques qui se disent encore progressistes (au sens du progrès économique et social se fondant, notamment, sur l'avancement des sciences et des techniques) ? Allègre est de ceux là ; j'imagine que Fillon aussi.
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A
Très intéressant. Pas mal la blague des mamouths, conaissais pas.Anton 
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L
A contre courant des modes écolos décroissantes, un article qui vient de paraître sur le site de Lutte Ouvrière :http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/article/la-decroissance-un-point-de-vue 
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B
@rafiOn parle des "journalistes" ou des "profs" par facilité de langage, il est évident qu'ils ne se comportent pas tous pareils et que toutes les opinions sont présentes partout. Ceci étant dit, ce n'est pas toujours une alliance objective mais les journalistes sont quand même consentants quand ils se laissent manipuler grossièrement par les verdâtres, quand ils gardent 80 secondes d'une interview de 2 heures. Personnellement j'en identifie plusieurs sortes : 1) les journalistes surtout télé/radio qui utilisent les consciences écologiques pour faire de l'audimat (type Capital, e=M6, Envoyé Spécial même Arte....) et qui font appel à des boîtes de prod qui eux clairement défendent ou promeuvent des idées politiques radicales vertes. Eventuellement, ils se tamponnent des questions écologiques... 2) les journalistes type vulgarisation scientifique qui en général sont des scientifiques en sciences ratés ou bien en sciences humaines avec une plume mais sans boulot.. je ne sais pas ce qui les fait avancer, ils sont en général jeunes.. peut être l'écologie leur sert-elle de nouveau point de repère pour ne pas dire "religion" ou "raison de vivre"...3) les journalistes environnement proprement dits qui sont peut-être au final les plus mesurés sauf s'ils militent (et là c'est prémédité)...Ces 3 populations font que la cause écologique associée au courant hygiéniste représente l'alpha et l'oméga de la pensée médiatique actuelle sans aucune place pour la réflexion de bon sens. Le principal danger que j'y vois est la répétition inlassable de fausses vérités souvent à connotation scientifique (ça marche mieux), un véritable bourrage de crâne qui est peu remis en cause. Très, très peu de journalistes prennent un peu de recul, très peu apportent du crédit à l'expertise scientifique classique parce qu'elle est aride et pas facilement accessible, très peu sortent de la pensée unique. Le risque est que crier au loup finisse par nous faire passer à côté d'autres questions écologiques essentielles.Pour les professeurs, généralement de gauche modérée, c'est un peu différent, beaucoup voit dans l'écologie une identité politique de gauche renouvelée. Ca pourrait effectivement aider à une autre vision si les solutions écologiques étaient vraiment examinées au filtre de la rationalité (j'ose pas dire scientifique et économique) et pas de l'idéologie. Alors la palette des outils disponibles pourrait s'agrandir et la technologie mise en oeuvre avec un objectif bien compris et partagé trouverait sa place.. Au lieu de celà, la proposition est de revenir aux chasseurs cueilleurs et à l'âge de pierre et de s'esbaubir devant le premier indigène à espérance de vie réduite qui transpire sang et eau pour gagner de quoi manger....  Je suis d'accord la Sarkophobie n'est pas une solution mais au lieu de prendre du recul, de jouer l'apaisement, la concertation et la prise de décisions rationnelles, il a mis en place le Grenelle avec son Ministre de la Propagande (merci Anton, j'ai trouvé l'analogie pertinente...). Quand on écoute les acteurs, tout le monde est dans la dynamique et dans le consensus mais ce n'est que de la façade, la réalité derrière est tout autre, le climat n'a jamais été aussi tendu entre les industriels et les verdâtres sur paysage de greenwashing ou entre les agris et les verdâtres (confiscation des outils de travail, phytos, OGM etc..). A vouloir éviter Ségo, on tombe sur Sarko...trop c'est trop.... et on rebondit sur Europe Ecologie...comment on dit déjà ? aller de Charybde en Scylla... ok, ok, je vois tout en noir, je sors.
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T
" Tout le monde a le droit de se tromper"..c'est ce que disait le hérisson myope en descendant d'une brosse à chiendent avec laquelle il avait essayé de copuler..
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L
Tout le monde a le droit de penser ce qu'il veut et tout le monde a le droit de se tromper.
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S
D'accord avec le commentaire de Rafi. L'écologie n'est pas encore reconnue unanimement comme une idéologie ou une religion. Donc elle est enseignée à l'école publique et laïque en tant que raison, dont elle n'est pas complètement dépourvue.Le problème, que je constate tous les jours, c'est que les enseignés oublient ce qu'ils ont appris dès le premier jour de leurs vacances. 
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R
@ benito69je ne pense pas qu'il y ait une "alliance" des écolos et des médias ; les médias reflètent l'opinion dans le même mouvement qu'ils la formatent ; les journalistes font partie, d'un point de vue sociologique, de la population des gens qui les lisent ; il s'agit d'un processus auto-entretenu ; après, si tu zoomes, bien sûr que les journalistes traitant de l'environnement, comme les fonctionnaires du MEEDDAT, sont plus écolos que les autres, car on ne choisit pas la filière environnement par hasard : c'est en général par goût, et en général les gens essaient de ne pas être trop incohérents dans leurs choix quand ils ont un minimum de maîtrise de leur destin, ce qui est le plus souvent une fonction croissante de leur formation. Les journalistes portent le message du bobo-Land car ils en font partie. Et si nous parlions des enseignants aussi ? Qui préformate les jeunes générations du boboland ? les journalistes ou les profs de lycée ? quel message délivrent, en pratique, les profs de SVT sur ces sujets : climat, biodiversité, ogm, etc. ? (la laïcité, cela devrait considérer l'ensemble des questions idéologiques et pas que les seules idéologies religieuses au sens strict)
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S
L'écologie a remplacé les bonnes oeuvres. L'émotion a meilleure presse que la raison. La culpabilité d'être riches (collectivement, aussi), nous poursuit depuis deux mille ans, et elle ressort sous cette forme. Les comportements réels ne suivent pas vraiment.Cela dit, les bons sentiments sont préférables à l'indifférence! 
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R
Je ne porte pas crédit à la thèse de la diffusion délibérée du film de YAB. C'est un fait que la diffusion de ce film était programmée à l'échelle planétaire pour cette date de façon totalement indépendante des élections. Ce qui est important pour caractériser l'état idéologique des sociétés développées c'est que sur un thème de cette nature (car tout le monde savait le contenu du film de YAB, et c'est bien en raison de ce contenu qu'il était programmable...) le public est réceptif ; non seulement il avale mais il en redemande ; c'est cela qui est important ; alors, à la marge, bien sûr que Home a rapporté des voix supplémentaires à Europe Ecologie, mais l'important est ailleurs : ces voix il ne les a pas volées ; pourquoi le néomalthusianisme de l'écologie politique et de la décroissance ont-ils du succès ? pourquoi ce foisonnement des peurs (du climat, des ogm, des ondes, de la globalisation, de la chine, etc.) ?pourquoi ces peurs et ce malthusianisme ont-ils du succès surtout à gauche et à la gauche de la gauche ? parce que ce qui est important ce n'est pas que des voix de feu le parti socialiste se sont reportées sur le front décroissant, ces que ces gens étaient déjà décroissant "dans l'âme" avant de voter, cette fois-ci, écolo ? La question c'est comment on remonte la pente ? et la réponse c'est pas par la sarkophobie, c'est hors sujet.
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B
L'alliance des peoples, des verdâtres et des médias a quelque chose de très inquiétants. Sarko nous refait le coup de Miterrand avec les Verts dans le rôle de Le Pen. Sauf qu'il y a une grosse erreur de stratégie, alors que les médias développaient un fort contre pouvoir à Le Pen, ils sont une formidable caisse de résonnance pour les verdâtres comme en témoigne ce reportage et tant d'autres, j'ai l'impression qu'il ne contrôle plus rien... Il n'existe plus aucun contre pouvoir excepté quelques blogs isolés dont Imposteurs et 2 ou 3 autres représentent le fer de lance. Quelques scientifiques notamment ceux du Ministère de la Santé, font encore un petit contre-poids ainsi que quelques agences règlementaires ou universités mais pour combien de temps ? Ils sont lâchés par les politiques en rase campagne. Sans faire de procés d'intention, les universités de la mission Agrobiosciences pendant le festival de jazz à Marciac risque d'être un grand moment de communion au sens religieux du terme... A vous dégoûtez du jazz... Inquiétant, très inquiétant...
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L
J'ai le droit de dire que l'Eglise catholique a fait son fond de commerce de la pauvreté bien avant les Décroissant ? "Les premier seront les derniers" et vice versa, alors  c'est super chouette d'être pauvre dans cette vallée de larmes, tout ira mieux au paradis, soyez tranquilles braves gens et surtout ne vous révoltez pas...J'ai donc de gros doutes sur l'utilité sociale de Soeur Emmanuelle, mais je la connais moins bien que Mère Teresa, qui elle était une vraie nuisance (opposée à l'avortement et amie des dictateurs). Sinon, là aussi, j'aime bien cet article.
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L
Ce n'est pas le sujet mais quand même un peu (Cf. la décroissance, la culpabilité postmoderne – à ce propos lire : http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-30822348.html ‒ etc.)Franchement, je crois que Sœur Emmanuelle n’admirait pas la pauvreté, mais la dignité des pauvres. Ce n’est pas tout à fait la même chose.
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S
On peut tenter d'éradiquer la pauvreté et la trouver magnifique en même temps (et Soeur Emmanuelle était de ceux-là), il n'y a rien de contradictoire.Mais ce n'est pas le sujet ici.
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L
Je ne suis pas complètement d'accord avec le premier commentaire. Peut-être certains on-t-ils présenté l'action de Sœur Emmanuelle comme il est dit dans ce commentaire. Mais Sœur Emmanuelle, en vérité, a passé sa vie à essayer de soulager la misère, ce qu'aucun parasite écolo n'a jamais fait.<br />  <br /> Je ne suis pas non plus entièrement d’accord avec le deuxième commentaire. En viticulture bio le soufre est une des rares molécules admise comme pesticide. Donc, même si elle est plus nocive à bien des égards que beaucoup de molécules interdites en bio, elle ne peut pas être totalement mauvaise : CQFD !
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A
Sans compter que ledit souffre a des applications on ne peut plus horrible pour ce monsieur_production d'acide sulfurique pour les batteries (horreur !)  _production de poudre à cannon (d'un coté ça pollue, de l'autre ça fait moins de pauvre, donc ça s'équilibre peut être au final pour ce journaliste ? )_vulcanisation du caoutchouc qui permet de faire des destructeurs d'atmosphères (les voitures)Enfin, le blasphème suprême, le soufre sert de fongicide et pour les engrais phosphatés. Autrement dit, le journaliste fait l'apologie d'une méthode de production des pesticides-destructeur-de-la-Terre qui tue ces employés !!Là, j'avoue que ça va être dur à battre comme record.
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S
Saignant.On en revient encore est toujours à la légitimité des interlocuteurs "verts" du PAF et du biais utilisé pour informer : raison contre émotion, information contre désir de plaire.Ce type de reportage qui sanctifie l'effort et s'ébaudit devant la pauvreté "encore pure" des autochtones me rappelle ceux qui magnifiaient soeur Emmanuelle dans les rues du Caire : beauté de la pauvreté, vertu du dénument, réaction à la modernité...à l'ombre d'une nef ou de la canopée, les discours ont parfois de singluières ressemblances...amen
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