Derniers fauchages d’OGM : José Bové fanfaronne
CARCASSONNE - AFP
Le leader altermondialiste José Bové s'est dit prêt mercredi à Carcassonne "à s'occuper" des
dernières parcelles d'essais d'organismes génétiquement modifiés en France et a félicité les auteurs des derniers fauchages de maïs OGM, intervenues en Midi-Pyrénées.
"Je félicite les faucheurs qui ont été capables de neutraliser quatre parcelles d'essais", dans la nuit de dimanche à lundi dans le Gers et en Haute-Garonne, a-t-il dit, s'adressant à une
centaine de militants réunis devant le tribunal de Carcassonne, où il comparaissait mercredi.
"Il reste quelques essais à travers le territoire. On va s'en occuper, le travail devrait être fait", a-t-il affirmé sous les applaudissements.
"Il n'y a pas de jaloux", a-t-il commenté en soulignant que deux des parcelles fauchées appartenaient au semencier Pioneer et les deux autres à Monsanto.
"C'est dommage, il n'y avait pas de parcelles de Limagrain. Limagrain a jeté l'éponge, ne fait plus d'essais. A priori, il n'y en aurait plus en France, mais on cherche quand même", a-t-il
poursuivi.
"Pour agir tranquillement, sans risque, on a bénéficié d'une situation un peu exceptionnelle", a-t-il dit, évoquant ces quatre derniers fauchages, survenus à Condom et Mauroux, dans le Gers, et à
Beaumont-sur-Lèze, en Haute-Garonne.
"On a bénéficié de la coupe d'Europe de football. Les employés des firmes et les gendarmes étaient tous devant leur poste de télé", a-t-il expliqué, sous les rires des militants anti-OGM, venus
le soutenir devant le tribunal.
Le collectif des Faucheurs volontaires a revendiqué lundi les quatre opérations anti-OGM, ayant ciblé des parcelles de 13.500 m2, 4.000 m2, 3.000 m2 et 2.700 m2, et ayant été condamnées par le
ministre de l'Agriculture Michel Barnier.
Une amende de 3.000 euros, "dont une grande partie avec sursis", a été requise mercredi pour chacun des 30 prévenus comparaissant à Carcassonne pour une action en 2006 dans l'Aude contre le
semencier Monsanto. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 17 septembre.
AFP -02 juillet 2008
Alors qu’il est encore sous le coup de deux condamnations (procès de Carcassonne et de Toulouse) , Bové redouble d’arrogance , et se vante de pouvoir en finir avec les quelques parcelles d’essai d’OGM qui restent sur le territoire français. Comment s’en étonner compte-tenu de la mansuétude hors norme dont il a bénéficié jusqu’à présent ? Et après tout, il est peut-être normal de ressentir la toute puissance quand on reçoit la bise d’une ministre. C’est une hypothèse psychologique que je n’ai pas testée et surtout pas envie de tester.
Alors la bêtise n’est certes pas tenu de raser les murs, mais lorsqu’ elle se porte en bandoulière, on est droit d’être pessimiste sur l’avenir.
Non contents d’avoir spolié d’autres agriculteurs (c’est-à-dire des collègues si tant est qu’on puisse qualifier Bové d’agriculteur) qui produisaient du maïs en toute légalité , ces gens se vantent d’avoir quasiment découragé la recherche par leurs saccages répétés de parcelles expérimentales et même d’essais sous serre (serres du CIRAD-1999), ce qui prouve le jésuitisme de ces gens qui prétendent ne pas être contre les OGM, mais à condition qu’elle soit menée en milieu confiné.
Le mépris pour des chercheurs et pour l’utilité sociale de leur travail quand plusieurs
années d’efforts peuvent être détruits en quelques minutes est définitivement insupportable. Espérons que ceux-ci manifesteront publiquement leur colère face au vandalisme, plutôt que de la
résignation .
Anton Suwalki
Lire le communiqué de l’AFIS à propos des derniers fauchages :
http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article923