Le monde selon Monsanto, un chef d'œuvre de propagande

Publié le par Anton Suwalki

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Le film de Marie-Monique Robin est donc passé sur Arte. L'heureuse surprise n'est pas au rendez-vous . Quand on lit les critiques dithyrambiques de la presse sur son enquête, dépourvues de tout recul critique, on se dit que la presse française est bien mal en point, en voie de bovéïfication totale. « Le Monde selon Monsanto » est un chef d'œuvre de propagande qui fonctionne à merveille, destiné à conforter les convaincus d'avance qui ont du s'étrangler d'indignation devant leur petit écran en 
« découvrant » les horribles méfaits de la firme. MM Robin, à la différence de Monsanto, est d'une transparence absolue, malgré son omniprésence à l'écran : on sait d'avance ce qu'elle va « prouver », qui elle va interviewer, les questions qu'elle va poser , les réponses (qui sont comprises dans la question), quels martyres elle va exhiber, qui elle ne va pas interroger, quelles horreurs elle va montrer complaisamment à l'écran. Elle filme exactement et dit exactement ce qu'on attend d'elle. 

La seule innovation réside dans l'échafaudage des scénarios diaboliques sur les techniques de lobbying de Monsanto. Certes, il ne fait aucun doute que  Monsanto ait fait du lobbying, comme le font toutes les grosses firmes. Mais les scénarios sont parfois tellement échevelés que les faits qui sont à peu près indiscutables dans le film sont stupidement noyés  dans une mare d'affirmations, certaines extrêmement douteuses, d'autres totalement abracadabrantes. La notion de curseur de vraisemblance est visiblement étrangère à madame Robin, ou plutôt ne l'intéresse pas. A « découvrir » les soi-disant cabales contre les chercheurs ayant publié des résultats jetant la suspicion sur les OGM, le téléspectateur est invité à croire que le PDG de Monsanto possède une ligne directe avec les présidents d'Université ou d'instituts de recherche et qu'il obtient la tête  de n'importe qui . Elle feint d'ignorer toutes les études indépendantes , pourtant nombreuses, qui ont tenté d'examiner les
problèmes concrets que pouvaient poser telle variété d'OGM, les problèmes qu'elles ont parfois soulevés et le fait que les chercheurs n'ont jamais été remis en cause ni dans leur rigueur ni dans leur honnêteté. La cause anti-OGM ne fonctionnant que sur la comploïte et les martyrs, celles-ci ne peuvent pas rentrer dans son cadre propagandiste.

 Elle ne cherche pas à informer sur la réalité de l'affaire Putzaï, alors qu'elle avait toute la possibilité de le faire. Elle interroge Putzaï qui naturellement se pose en victime. Dans l'affaire (Quist et Chapela) et du maïs mexicain, elle expose une diabolique entreprise de déstabilisation à partir d'une traque fumeuse de fantômes sur Internet et de leurs supposés identifiants IP renvoyant soit à Monsanto soit « à des sites dont Monsanto est un des clients », sachant parfaitement que le principe même d'Internet rend possible toutes les manipulations dans un sens ou dans l'autre  et qu'elle est incapable d'apporter la preuve. Elle ignore superbement toutes les critiques méthodologiques portées contre le protocole expérimental de Chapela,  et elle cache même le fait que celui-ci se soit partiellement  rétracté (sur les points d'insertion du transgène au moins). Si le doute demeure sur la réalité de la présence de maïs transgénique mexicain (et sur l'origine de sa présence), aucune trace, même résiduelle n'a été retrouvée les années suivantes. MM Robin  fait dire à un militant anti-OGM local (en le lui suggérant, comme chaque fois qu'elle pose une question) que Monsanto lui-même pourrait être à l'origine de la « contamination » ! Une fois le berceau historique du maïs envahi par les OGM, quelle barrière y aurait-il encore une barrière à l'envahissement de la planète des OGM , nous dit-on : c'est tellement évident que  6 ans après l'affaire, il n'y a plus de trace d'OGM au Mexique, contrairement à ce qu'affirme le militant qui manipule les paysans en leur montrant des photos de monstres. Par contre les OGM poursuivent inlassablement leur expansion. Comment un journaliste sérieux peut-il ignorer la différence entre un fait et un ragot ?

Terminons sur le maïs mexicain (nous ne reviendrons pas sur les innombrables « défaillances » du volet scientifique, déjà évoquées dans d'autres articles : MM Robin n'a questionné aucun chercheur critique de la propagande anti-OGM, considérant de toute façon que ceux-ci sont des suppôts de Monsanto) : En balayant d'un revers de main sur son blog les arguments de l'AFIS sur le maïs mexicain , MM Robin affirme :

« Quant au « militant anti-OGM » mexicain qui s'exprime dans mon film, s'il l'est devenu c'est tout à fait par hasard : c'est parce qu'il a été contacté par des paysans indiens, inquiets de voir subitement des « maïs bizarres » dans leurs champs, qu'il a décidé de faire tester les « monstres » : ceux-ci ont révélé qu'ils contenaient un transgène, dû au croisement d'un maïs transgénique avec un maïs traditionnel… » 

Or Chapela dément lui-même dans le documentaire cette assertion et proclame que c'est tout-à-fait par hasard (et apparemment à sa grande surprise) qu'il a découvert la présence de maïs transgénique, en voulant apprendre aux paysans à faire des tests de détection.

Sur cette question, il y en a au moins un qui ment !

Toutes les autres affaires Monsanto dénoncés dans ce film sont uniquement des pièces à charge pour dénoncer les OGM. Nous ne reviendrons pas sur les images écœurantes des bombardements américains sur le Vietnam et le musée des horreurs des bébés-monstres  conservés dans le formol. Un tel procédé est révoltant. Il rappelle ceux qui  à chaque fois qu'on dénonce la brutalité de l'Etat d'Israël à l'égard des palestiniens, évoquent l'holocauste ! Nous suggérons à la journaliste, si jamais elle doit faire un reportage pour "démontrer" les dangers sur les nanotechnologies, qu'elle cible des firmes textiles produisant des « tissus intelligents » qui auraient fourni les vêtements de l'armée américaine pendant la guerre du Vietnam ! On peut décliner à l'infini ce genre de procédé.

Quelques questions véritablement intéressantes sont posées dans ce film , notamment sur l'expansion de la monoculture en Amérique latine et les réels problèmes que cela pose pour l'agriculture de proximité et l'alimentation des populations locales pauvres qui ne peuvent pas se payer les produits d'importation etc… Autant de problèmes qui ne relèvent pas en soi des OGM en général et de Monsanto en particulier, mais qui sont liés aux désordres du marché mondial, aux crises financières (ex : dévaluation du peso en Argentine), à la spéculation démente, à la structure de la propriété dans ses pays etc … Bref à des rapports économiques et sociaux que MM Robin, obnubilée par les OGM et Monsanto, ne pouvait traiter qu'avec une extrême superficialité, confirmant avec un indéniable talent le célèbre dicton « Quand le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt ». Et dans le rôle de la lune, le capitalisme international, dans le rôle du doigt, les OGM.

Après le créationnisme, le paranormal et bien d'autres choses douteuses, Arte la chaîne dite culturelle s'est donc vautrée dans le conformisme le plus crasse sur la question des OGM.

Le débat qui a suivi la projection du film étant bien entendu un « modèle d'équilibre » : d'un côté, une députée européenne plutôt pondérée, défendant simplement l'idée que l'on ne pouvait pas aller à l'encontre des OGM et que ceux-ci faisaient l'objet d'une réelle évaluation sanitaire et environnementale, de l'autre : l'incontournable chouan du Larzac, le professeur Christian Vélot à la neutralité bien connue, et le présentateur qui ne cherchait même pas à cacher son hostilité aux OGM. 3 contre un , et aucun scientifique invité pour donner le change à Vélot !

On ne voit plus qu'un degré à franchir pour que le bovétisme devienne l'idéologie officielle du pays : Que Bové soit nommé ministre de la désinformation lors du prochain remaniement ministériel.

 

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D
ah c'est sûr que Monsanto avec ses milliards, lui, fait moins de propagande. Monsanto ne fait d'ailleurs même plus de pub: il informe! ptdr (je précise que la publicité se dit d'ailleurs prpaganda dans certains pays). qu'est-ce qu'on ne peut pas lire comme conneries sur le net. on se demande qui est le plus imposteur en lisant cet article. j'ose espérer au moins que l'auteur est payé par Monsanton ou par Bruxelles pour écrire de tels partis pris. ou alors il adore servir ses maîtres. s'en prendre à une fourmi qui ose attaquer un éléphant en prétendant qu'elle ose pincer le pauvre éléphant qui écrase toutes les fourmilières, c'est d'un comique qui mériterait un vrai sketch
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A
<br /> MERCI<br /> <br /> <br /> à lire aussi : (http://alexnewsblog.com/2012/10/18/les-moissons-du-futur/)<br />
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H
<br /> Une autre vidéo de propagande a vu le jour - Le Monde selon Bill Gates<br /> <br /> <br /> http://www.youtube.com/watch?v=CQ_GV7xPpu4<br />
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C
à noter que MM.Robin avait eu le culot dans son interview au Télegramme de Brest de dire:<br /> <br /> "Et les scientifiques, peuvent-ils encore travailler en toute indépendance ? Lorsque le professeur Robert Bellé, de la station biologique de Roscoff, découvre que le Roundup serait extrêmement cancérigène et qu’une seule goutte perturberait le fonctionnement de la division cellulaire, il se dit qu’il faut absolument avertir ses tutelles. On lui interdit de communiquer en lui faisant comprendre que derrière il y a de gros enjeux liés aux OGM. <br /> "<br /> <br /> gageons qu'elle mettra le démenti de l'interessé sur les teribles pressions qu'il a du subir!
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A
<br /> <br /> Bonjour Canardos,<br /> Cette info tombe à pic puisque je prépare un article sur le RoundUp. Il ressort clairement des études disponibles que cet herbicide est relativement peu toxique  comparé à d'autres, et que<br /> son principal "tort" est d'être associé à des PGM qui lui résistent ! Quant aux extrapolations des résultats de Robert Bellé et les affabulations sur la censure dont il aurait été<br /> victime, c'est un grand classique de la manipulation des anti-OGM. Et on attendra en vain que "Marmo" publie le démenti de l'intéressé.<br /> Anton S<br /> <br /> <br /> <br />
C
MM Robin ayant cité dans dans un interview au "Télégramme de Brest" le travail d'un scientifique, le professeur Robert Bellé pour démontrer le caractere cancerigene du Round-Up, celui ci a envoyé au journal le démenti suivant.<br /> <br /> je cite le télégramme de Brest:<br /> <br /> OGM. Les précisions du professeur Robert Bellé <br /> Le professeur Robert Bellé, de l’unité de recherche mer et santé de Roscoff, a souhaité apporter quelques précisions à la suite de l’interview de Marie-Monique Robin parue hier dans nos colonnes. « L’article fait état de nos résultats concernant le Roundup. Ceux-ci sont effectivement difficiles à interpréter pour des non spécialistes. » « Ils mettent en évidence un risque mais en aucune façon une certitude. Il faudra beaucoup d’efforts scientifiques, épidémiologiques et probablement de biologie systémique pour arriver à cerner le "degré de certitude" en la matière. » « Les connaissances actuelles des mécanismes biologiques de la cancérisation ne permettent pas de conclure que tel ou tel produit aboutira nécessairement à un cancer. Tant que les études n’auront pas établi de corrélation entre le Roundup et les cancers avérés, le produit doit être considéré "à risque" et non comme cancérigène "certain"». « Je souhaite, en tant que scientifique, que nos résultats ne soient pas interprétés au-delà de leur portée, en l’état des connaissances dans ce domaine ».
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D
Je n'ai jamais lu un truc aussi idiot que la maxime ci-dessous (Alan Sokal).
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A
<br /> <br /> Parfait, nous sommes des idiots à  Imposteurs et nous l'assumons totalement. Merci de nous l'avoir rappelé....<br /> AS<br /> <br /> <br /> <br />
R
à Antimite si vous ne connaissez pas ce site, il pourra je pense compléter votre information par cet article: http://www.agriculture-environnement.fr/OGM-le-secretariat-general-du.html <br /> et celui-ci: http://www.agriculture-environnement.fr/OGM-Pourquoi-l-arrete-ministeriel.html (et d'autres) traitant de l'actualité sur le MON810 et le petit jeu d'équilibriste du gouvernement pour cette histoire. Les ong ont semble-t-il un certain pouvoir de pression...
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A
JM « Dénonce » ou « souligne » la différence n’est ici que de style. Le fait est que vous mettez le doigt sur un comportement des médias tout de même assez singulier. Presque toute la télé, la radio s’est sentie obligée de nous dire qu’il fallait regarder le reportage. Est-ce uniquement parce que l’attachée de presse d’Arte a bien fait son boulot ? Possible, dans ce cas je lui tire mon chapeau. Mais je la (ou le) mets au défi de recommencer. Je ne conteste absolument pas à ARTE le droit de faire sa promo. Bien au contraire. Non ce qui me surprend c’est tout de même la « réceptivité » dont a fait preuve la profession. Je trouve qu’il y a matière à s’interroger. <br /> Désolé si mes piques peuvent froisser et sembler rudes, à l’avenir je m’abstiendrais puisque que cela brouille le message. Quoi qu’il en soit, je suis tout de même assez troublé et fâché par le ton et le comportement « born again » des médias quand ils nous parlent aujourd’hui d’environnement, mais uniquement quand il y a un parfum de scandale, de peur et d’apocalypse. Il y a là quelque chose d’assez inexplicable, d’irrationnel dans cette attitude.<br /> Je vais surveiller avec attention les prochaines éditions du Canard Enchainé ou d’Hara Kiri. Je suis curieux aussi de savoir ce qu’en dira « Arrêt sur image ». Pour le moment il n’y a rien à propos du documentaire et pas grand-chose d’intéressant à propos de Monsanto. Curieux. Qui osera faire le décryptage du documentaire MM Robin ? Peut-on le faire ou est-ce tabou ?<br /> <br /> Ce qui me désole aussi c’est que je ne sais même pas dans quel cadre les professionnels des médias pourraient entamer une réflexion sur notre manière de traiter ces sujets où ce mêlent controverses scientifiques et enjeux politiques. La question mériterait d’être posée car le cas de figure est de plus en plus fréquent et l’exercice particulièrement difficile, tout le monde en conviendra. Je ne suis pas certain que le CFJ aborde la question, pour ne citer que la plus renommée de nos écoles … Mais je peux me tromper. JM si vous avez des idées elles seront les bien venues.
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J
Petit Bug, je repost.<br /> <br /> Antimite -> "L’hypothèse du complot des anti-complot OGMonsanto pourrait expliquer la superbe synchronisation du tintamarre médiatique dénoncé par Jorj X. McKie. Mais c’est tout de même très gros." <br /> <br /> Houla! Je ne dénonce rien. Ce n'est pas mon genre.<br /> Ce que que je remarque c'est une campagne marqueting tres professionnelle. D'un point de vu économique et d'image (donc économique pour un média), cela aurait été presque une faute professionnelle de ne pas profiter du créneau. Ce que Gattaca avance est une chose, ce que je souligne en est une autre. Maintenant si l'on voulait être plus précis il faudrait regarder le budget d'Arte pour ce produit ( Production, budget média, partenariat, buget hors média, équipe impliquée..) et aussi les périodes de signature des contrats.<br /> <br /> Antimite -> "Pour ma part j’ai une autre interprétation : "l’angélisme des médias" qui voit le reportage de MMR comme une apparition de la Vierge. Les coups de pub au reportage ne sont que des génuflexions pour ces nouveaux convertis à l’écologie bobotisée et moralisante. "<br /> <br /> C'est amusant après vos remarques sur les attaques d'Imposteurs sur MMR. C'est vachement plus rude. Oui c'est du marketing (ciblé), mais désolé, je ne vois aucune raison d'utiliser un vocabulaire religieux ou méprisant pour le signifier.<br /> <br /> Cordialement. JxM
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J
Antimite -> "L’hypothèse du complot des anti-complot OGMonsanto pourrait expliquer la superbe synchronisation du tintamarre médiatique dénoncé par Jorj X. McKie. Mais c’est tout de même très gros." "Pour ma part j’ai une autre interprétation : "l’angélisme des médias" qui voit le reportage de MMR comme une apparition de la Vierge. Les coups de pub au reportage ne sont que des génuflexions pour ces nouveaux convertis à l’écologie bobotisée et moralisante."
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A
Bonsoir. Si je vous ai chicané à propos des pseudos, c’est a) un peu parce que je ne suis pas un habitué des blogs, b) parce que cela me rappelle de vieux souvenirs étudiants c) et il est vrai que cela me complique la tache pour citer les gens. Mais je vais m’y faire …<br /> Plus sérieusement ce débat sur l’anonymat appelle tout de même quelques remarques<br /> Même si j’ai bien conscience des réactions d’hostilité et de la malveillance que des positions « anti-anti » ou simplement « OGMoseptique » peuvent susciter et des complications professionnelles que cela pourrait engendrer, j’ai encore du mal à accepter l’idée de devoir entrer en clandestinité … Ne friserait-on pas la parano, n’exagère-t-on pas. En est-on vraiment là ? Si oui il faudrait alors parler de totalitarisme intellectuel. Alors merci de m’inciter à la prudence et à la discrétion. Mais j’ai du mal à m’y faire…<br /> Monsieur Gattaca pourriez vous nous le faire un peu plus long s’il vous plait ? Vos attaques à propos du soutien qu’aurait reçu MMR de la part du ministère de l’écologie sont particulièrement graves. Ce serait ni plus ni moins que de la manipulation de l’opinion. Est-on dans la science fiction ou avez-vous des débuts de commencement d’argument à nous donner pour étayer les propos de l’ancien directeur Europe de Monsanto. Si on publie ses propos en l’état on tombe à coup sûr pour diffamation. D’autant plus que vous mettez en cause deux avocats…<br /> Si comme vous le dites le ministère est impliqué ce n’est ni plus ni moins un coup politique tordu, en clair un moyen pour JL Borloo de tordre le bras à M.Barnier. Du coup, le petit reportage prend un air d’affaire d’état. Ca commence à sentir le scoop… Mais il faudra être sacrément bien armé pour partir à la chasse… L’hypothèse du complot des anti-complot OGMonsanto pourrait expliquer la superbe synchronisation du tintamarre médiatique dénoncé par Jorj X. McKie. Mais c’est tout de même très gros. <br /> Pour ma part j’ai une autre interprétation : "l’angélisme des médias" qui voit le reportage de MMR comme une apparition de la Vierge. Les coups de pub au reportage ne sont que des génuflexions pour ces nouveaux convertis à l’écologie bobotisée et moralisante. <br /> <br /> bien à vous
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J
Et dire que l'on aurait put faire un documentaire sensé. <br /> Pour rester dans mon domaine, allez une petite thèse pour aborder la communication de Monsanto http://www.irec.net/publications/417.pdf,, Facile celle là; c'est la première entrée pour Mosanto + quebec sur Google.
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J
Tout d'abord merci pour la bouffée d'air frai qu'apporte ce site et permet de nous réoxygéner le cerveau. <br /> Je voulais ajouter quelques remarques à l'intervention d'Antimite. <br /> D'une part, je pense que si votre site n'était pas anonyme, cela ne changerait à mon avis pas grand-chose à la reprise de ses arguments dans la presse. Par contre, cela lui donnerait sûrement une meilleure visibilité sur le net et dans les débats futurs. <br /> D'autre part, je ne suis pas sur que les arguments sur le fond soient là encore dans un premier temps très efficaces. De toute façon, vous serez au pire des suppôts de Monsanto, au mieux des scientistes inconscients. ll suffit de lire le forum d'Arte pour le comprendre. Antimite à en partie raison, je ne voix pas bien un journaliste attaquer, non, même juste interroger le fond du documentaire. Par contre, je remarque qu'il n'y a eu aucune remarque sur la forme. <br /> Nous sommes dans le laudatif absolu. Et ça, c'est plus grave, car comme vous le titrez, c'est bien un chef d'oeuvre de propagande. Que notre pasionaria des OGM réalise un documentaire engagé, pourquoi pas, il n'y a absolument rien à redire, c'est son point de vue. <br /> Que le marketing d'une chaine publique mette le paquet en promotion et le présente comme un documentaire parfaitement objectif (sic) (pub sur le partenaire France-info) et le fasse suivre d'un pseudo-débat est déjà plus problématique. Que personne dans la presse ne relève cette caractéristique (propagande ou engagement comme on veut) est atterrant. <br /> Personnellement ce documentaire m'a exaspéré dès le début, non pas sur le fond (et encore) où je n'ai aucune compétence particulière (merci de vos infos), mais sur la forme et là c'est mon domaine. MMR utilise des ficelles dramatiques tellement grossières qu'elles en deviennent risibles, a coté ceux Danielle Gounord (Dir Com de la scientologie française) passerait presque pour de l'amateurisme. Le plus fort c'est cela marche (Voir son Blog). Chers Imposteurs vous avez du boulot pour longtemps encore. Maintenant il ne faut pas se leurrer, cette opération est extrêmement rentable pour Arte, MMB et si je ne me trompe pas, la société de production de Serge Moati. Image et compagnie http://www.imageetcompagnie.fr/. C'est du lourd (à ce niveau et pour Arte) parfaitement organisé et ils ne lâcheront pas. Le créneau est particulièrement porteur en ce moment et ils surfent dessus; économiquement c'est tout à fait justifié, éthiquement c'est une autre question. Et que l'on ne me réponde pas, que Monsanto et consorts font bien pire, ce serait tellement atterrant...<br /> P.S. pour Antimite, je comprends pas vraiment de tes remarques sur l'anonymat, pour un journaliste je comprend qu'il serait bien d'avoir des sources (voir ci dessus), mais bon tu sais aussi qu'elles seraient grillées illico presto. En tant que réalisateur, si je faisais une analyse critique du documentaire (pas un pamphlet; une analyse) sous mon nom, j'ai de très fortes chances d'être définitivement grillé dans les prods. <br /> Amicalement. Et surtout continuez. JM
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A
Vous pouvez m'envoyer un mail à <br /> domino-cube@voila.fr ou utiliser la fonction contact en bas de la page, sous le bandeau
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A
encore plus directe ...
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A
bonjour <br /> <br /> avec plaisir
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A
Si je comprends bien le raisonnement, la preuve de la preuve c'est qu'il n'y a plus de preuve. Bref, cela me rappelle la théorie de la "mémoire de l'eau..."<br /> Un chercheur doit avoir la liberté de travailler sur de pareilles hypothèses mais il est clair aussi que la communauté scientifique n'a pas d'obligation d'y souscrire. En tout état de cause la société doit savoir que ce genre d'argument ne peut pas être pris pour argent comptant. La comparaison avec la mémoire de l'eau est-elle judicieuse? (On fonctionne beaucoup par analogie dans le métier)<br /> Ok les arguments de KUNTZ sont très pertinents mais s'ils sont de nature à me convaincre, malheureusement ils ne suffiraient dans la situation actuelle du débat, à persuader un rédac chef "type" d'autoriser un journaliste à faire une contre enquête. Il faudrait déjà une heure pour lui exposer les tenants et aboutissant et je ne suis pas certain qu'il comprenne. Seule une position collégiale internationale aurait assez de poids pour retenir son attention. Existe-t-il dans la communauté scientifique internationale des exercices comparables aux "expertises collectives", comme on en a connu à propos de l'Amiante ?<br /> Je vous précède, une expertise collective n'est pas forcément un gage de totale rigueur scientifique, c'est mon analyse de celle de l'amiante, du moins pour ce qui concerne ses extrapolations. Elle a toutefois deux avantages <br /> 1) elle fait le point sur l'état de la science à un moment. Ce qu'on sait, ce qu'on ne sait pas, ce qui est possible ou probable. Bref, c'est un bon outil pour un journaliste (qui prend la peine de la lire dans son ensemble) pour faire le tri.<br /> 2) Son caractère collectif lui donne un poids que les meilleurs travaux scientifiques individuels n'auront jamais pour remonter le courant de l'opinion publique et pour ébranler la "conviction" des médias. <br /> Bien à vous
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A
1 /"Si je comprends bien le raisonnement, la preuve de la preuve c'est qu'il n'y a plus de preuve." C'est exactement ça, et vous noterez que c'est un raisonnement récurrent chez les adversaires des OGM. Si on n'a pas pu trouver la preuve, c'est qu'on nous la cache. <br /> <br /> 2/ "La comparaison avec la mémoire de l'eau est-elle judicieuse?"<br /> A mon avis, non, c'est assez différent. Car Benvéniste prétendait bien avoir détecté , mesures et protocole expérimentales à l'apppui , les effets de "dégranulation" de son sérum aux très hautes dilution de l'homéopathie. <br /> <br /> Anton.
C
vous posez des bonnes questions. cela jette une interrogation supplémentaire sur les travaux de Quist et Chapela qui aurait pu etre levée si Quist et Chapela avaient conservé d'autres échantillons et les avaient confiés à des collègues.<br /> <br /> cela dit il y a quelques hypothèses pour la disparition d'eventuelle trace de "contamination", un mot impropre et connoté idéologiquement pour désigner un croisement soit-dit en passant. <br /> <br /> les paysans cultivant les champs de la région ont pu acheter d'autres semences. Par ailleurs en cas d'hybridation entre un maïs sauvage et un maïs domestique GM les caracteristiques de l'hybride expliquent qu'il n'ait pu donner une descendance viable dans les conditions de la sélection naturelle.<br /> <br /> quiqu'il en soit, l'étude beaucoup plus exhaustive parue dans le PNAS et portant sur 153 000 semences provenant de 125 champs de l'Oaxaca en 2003 et 2004 n'a rien faire apparaitre.<br /> <br /> le plus drole, c'est que les anti-ogm ptétendent eux aussi sans citer leurs sources, avoir refait des analyses en utilisant la méthodologie de Quist et Chapela et n'avoir rien trouvé. Mais eux ils en tirent la conclusion que le transgene est devenu indétectable et que ce caractere indétectable prouve la contamination....les voies du seigneur sont impénétrables...<br /> <br /> je cite Inf'OGM du 8 juin 2006:<br /> <br /> "Dégénérescence du maïs mexicain après la contamination<br /> >03. Accueil thématique <br /> jeudi 8 juin 2006<br /> <br /> <br /> Vous trouverez ci-dessous le témoignage - en espagnol - de Aldo Gonzalez, de l’Union des organisations de la Sierra Juarez de Oaxaca (UNOSJO), Mexique, sur l’état d’avancement de la pollution génétique du maïs natif.<br /> <br /> Ce texte récapitule le passé (découverte de la contamination par Quist et Chapela en 2001, confirmation par l’institut d’écologie, analyses par les paysans eux-mêmes en 2003 avec dans 9 Etats du Mexique, 4 types diférents de PGM, avec parfois plusieurs événements de transformations dans la même plante, diverses plantes difformes... ; puis absence de contamination détectable en 2005 (Institut d’écologie).<br /> Alors les paysans ont refait des analyses. Avec les moyens de detection de "la première année ils n’ont pas retrouvé les séquences introduites mais ils pensent que ces sequences ont été transformées dans la descendance, ce qui appuierait le caractère instable de la construction genetique artificielle et expliquerait qu’elles ne soient plus detectées........par contre les malformations prolifèrent. Autrement dit, le texte affirme : "On a été alarmés par le fait que nous ne retrouvions pas la présence de contamination sur les plantes déformées, ce qui nous fait supposer que les méthodes pour détecter la présence de contamination (qui ont été mises au pont par les mêms entreprises de semences transgéniques)) ne fonctionnent pas pour les générations postérieures à la première, et en conséqueunce,la contamnation est hors de controle pour la comunauté sceintifique, parce qu’elle est invisble à ses méthodes de détection".<br /> <br /> http://www.infogm.org/spip.php?page=imprimer&id_article=2691<br /> <br /> "<br /> et dans la suite de cet article nous retrouvons les photos des fameux maïs monstrueux que MM Robin nous présentera plus tard comme la preuve de la contamination dans son reportage.<br /> <br /> là je cite Marcel Kuntz dans AFIS à propos du reportage:<br /> <br /> "Des sommets sont atteints lorsque sont montrées des images de mutation affectant la morphologie florale et qui seraient susceptibles de se diffuser dans les maïs mexicains. Ce qui est montré (le film parle d’une espèce locale) est en fait une crucifère nommée Arabidopsis thaliana, plante modèle de laboratoire, utilisée entre autres pour étudier le développement floral, grâce notamment à ces mutations (dites homéotiques). Précisons, pour sortir de la vision apocalyptique du film, que certaines de ces mutations, qui peuvent apparaître spontanément, procurent le caractère « fleurs doubles » particulièrement apprécié des amateurs de fleurs ! Pour faciliter la recherche, ces caractères peuvent être créés par transgénèse, grâce à la propriété du transgène de s’insérer aléatoirement dans le génome (au moment précis de la transformation, mais plus dans les lignées sélectionnées). Le film insinue que ces événements aléatoires pourraient survenir par croisements d’une lignée transgénique de maïs avec des variétés non-transgéniques. Ce qui est faux puisque la lignée transgénique commercialisée possède une seule insertion, qui est stable, et ne saute plus aléatoirement dans le génome. Ces affirmations sont, de plus, parfaitement grotesques quand on sait que plus de la moitié du patrimoine génétique du maïs est formée, sous l’effet des mécanismes de l’évolution (mutations, sélection naturelle), d’éléments génétiques résultant d’insertions de fragments d’ADN, générés par le maïs lui-même nommés rétro-transposons…"<br /> <br /> bref, la preuve de la contamination pat l'absence de détection d'un trasgène, là nous sommes dans le grotesque ubuesque le plus total repris sans états d'ame par MM Robin!
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A
Bonsoir<br /> Je vous remercie monsieur Canardos d’indiquer vos sources, cela me fait gagner beaucoup de temps. Mais à ce propos, je trouve que vos conclusions concernant la « controverse Chapela » sont nettement plus abruptes que celles exposées par Enro dans son article La « pollution génétique », idée faite réalité ? Une controverse sur les OGM. Si j’ai bien compris il semble que si Ortiz-<br /> Garcia et al n’ont rien retrouvé c’est aussi peut être parce qu’ils n’utilisaient pas la même méthode d’analyse et d’échantillonnage ?<br /> Reste que s’il avait bien eu pollution génétique en 2001, il n’y a aucune raison que Chapela et al n’en retrouvent pas traces les années suivantes avec leur propre méthode. Comment se fait-il que ces « lanceurs d'alerte » n’aient pas pu mettre en évidence la pollution génétique les années suivantes ? Pourquoi la communauté scientifique ne les a pas mis au défi de recommencer ? Je cherche juste à comprendre. <br /> <br /> bien à vous<br /> <br /> Bien à vous <br /> Antimite
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A
Antimite,Il y a quelques certitudes qui se dégagent de l'affaire du maîs mexicain :1/ Les résultats de Chaepla et Quist ont bien conclu à une présence de maîs transgénique dans des proportions assez importantes (de 3 à 10%). 2/ Ces interprétations ont été assez rapidement contesté dans la même revue (Nature) qui avait publié leurs résultats , sur le plan technique et des précuations méthodologiques ( Wager et al. 2002 ; Metz, Futterer, 2002 ; Kaplinski et al. 2002a,b ; Christou,2002.) Compte tenu de l'extrême sensibilité de la méthode utilisée de la méthode PCR utilisée ,Marilyn Warburton (Centre international d'amélioration du maïs et du blé de Mexico )soulignant que des traces infimes de transgènes pouvait en fausser les résultats.3/ Les études postérieures Ortiz et Garcia portant sur 150000 graines prélévées sur la même région que celle échantillonée par Q&C n'ont détecté AUCUNE trace d'OGM. Les auteurs conluent avec logique et pondération que le maîs est soit absent soit extrêment rare  dans la région.( lire notamment http://agribiotech.free.fr/analyse_Berge-RicrochMON810.pdf) et il ne conluent même pas pour autant que l'étude de Chapela était fausse. On est bien loin de la prétendue cabale contre Chapela inventé par les militants OGM. En réalité, c'est plutôt l'attitude des activistes anti-OGM ,qui se sont évidemment « rués » sur l'affaire, a pollué le débat.   Au jourd'hui encore , des doute subsistent.4/ Par contre, il n'y a plus de doutes sur les extrapolations erronées de Chapela sur les points d'insertion et sur ses conclusions qui prophétisaient une disparition imminente du maïs  millénaire, une annonce qui relevait davantage de la stratégie bien connue des « lanceurs d'alerte » que de la science.  Il faut noter que dans l'enquête de MMR, ce qui fait doute parmi les chercheurs est présenté fallacieusement comme une certitude tandis que ce qui fait certitude est purement et simplement caché aux lecteurs et télespectateurs ! Merci à Canardos d'avoir rappelé l'incroyable manipulation sur les prétendus mutants et sur les arguments sidérants d'Info'GM qui porte bien mal son nom.AntonPS à Antimite : pouvez-vous me contacter par messagerie ?
C
antimite<br /> <br /> deux remarques.<br /> <br /> d'abord sur MM Robin...je crois plus en la science qu'en la justice.<br /> <br /> je rappelle que dans les notes de Marcel kuntz un scientifique qui signe son article, il y a la mention suivante:<br /> <br /> "Le reportage traitait du cas d’un enfant dont, d’après le témoignage de la mère, on aurait « volé les yeux » dans l’objectif d’y prélever les cornées pour une greffe. Une contre-expertise, suite à la sortie du film, par les professeurs Gilles Renard (service d’ophtalmologie de l’Hôtel-Dieu de Paris), Marc Gentilini (maladies infectieuses et tropicales à la Pitié-Salpêtrière) et Alain Fischer (immunopédiatrie à l’hôpital Necker-Enfants malades) concluait : « Il n’y a pas eu de vol des yeux de cet enfant », l’enfant a toujours ses globes oculaires et est atteint d’une kératite bilatérale sévère avec ulcération profonde de la cornée, consécutive à une affection diarrhéique. Le prix Albert Londres avait été décerné avant la connaissance de ce dénouement. Sources : article de Jean-Yves Nau paru dans l’édition du 19.09.95 du quotidien Le Monde et consultable dans les archives électroniques payantes du journal : Un rapport médical contredit un reportage sur un trafic d’organes en Colombie ;"<br /> <br /> alors, ou MM Robin est une bidonneuse ou elle s'est fait arnaquer et c'est une incompetente qui n'a pas pris d'avis médical.<br /> <br /> la justice opterait pour la deuxieme hypothése car le jugement ne conteste pas l'analyse médicale et donc la fausseté du reportage.<br /> <br /> je rappelle enfin que MM Robin a fait un reportage ou elle prétend démontrer scientifiquement toujours sur Arte la validité de phénomènes paranormaux...<br /> <br /> alors deux hypothèses, ou elle est complice de charlatans ou elle est leur dupe, par volonté délibérée de ne jamais s'appuyer sur une expertise scientifique.<br /> <br /> Mais d'une façon générale, sur tous les sujets du reportage sur Monsanto, MM Robin fait preuve de la meme attitude, théorie du complot vis à vis de tous les travaux scientifiques, reprise de hoax grossiers....faut dire que ce genre de chose fait vendre.<br /> <br /> bidonneuse ou incompétente et refusant d'appliquer les règles élémentaires du journalisme d'investigation pour faire du sensationnalisme, dans les deux hypothèses MM Robin ne mérite guère le respect.<br /> <br /> ensuite vous contestez l'utilisation de pseudonymes tout en utilisant un vous même . je vous repondrais que vu les menaces répétées et le comportement antidémocratique de la mouvance obscurantiste qui accompagne le courant anti-ogm, cela ne me parait pas choquant, d'autant qu'en ce qui me concerne je cite systématiquement mes sources en donnant les liens quand ils existent de façon à ce que chacun puisse vérifier.<br /> <br /> c'est pour moi la seul attitude éthiquement correcte, une attitude totalement absente chez MM. Robin et chez Inf'ogm par exemple, ce qui n'est pas le cas pour Greenpeace, qui cite toujours les travaux sur lesquels elle s'appuie, je lui en reconnais le mérite.<br /> <br /> maintenant sur le fond, sur les soit-disant monstres du maïs mexicain, sur les pommes de terre du Pustai, par exemple, ce serait bien que la discussion démarre, preuves à l'appui...
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