Nouvelles violences des anti-OGM
Un joli mois de mai pour les idiots volontaires qui ont multiplié les actions commandos, en France et en Belgique, deux fois.
Estimant sans doute que la situation actuelle des éleveurs n’est pas suffisamment difficile, les anti-OGM ont bloqué un entrepôt d’aliments pour bétail dans le Morbihan. Une preuve supplémentaire que leurs préoccupations sont à mille lieues de celles des « petits agriculteurs » qu’ils prétendent parfois défendre.
5 mai 2001 : des militants anti-OGM bloquent un entrepôt d'aliments pour bétail (1)
Depuis ce matin, une centaine de militants anti-OGM occupent un entrepôt d'aliments pour bétail du groupe Cecab, à Saint-Allouestre (56). Ce blocage est mené par le comité national des faucheurs volontaires d'OGM.
Les militants, qui laissent libre l'accès à l'entreprise, empêchent le déchargement et la sortie des camions. Les locaux administratifs sont aussi bloqués. « Aucune personne n'est prise en otage, le blocage se fait sans violence », indique Etienne Raphaël, l'un des porte-parole du comité national. Les salariés, une cinquantaine sur le site, peuvent aller et sortir.
« Nous ne bougerons pas tant que nous n'aurons pas de moratoire sur l'importation d'OGM dans les pays européens », revendique Jacques, venu de Toulouse.
Les militants exigent « la transparence sur l'étiquette, permettant un choix clair des produits issus d'animaux nourris avec ou sans OGM.»
On note que pour ces individus, empêcher les employés de cet entrepôt de faire leur travail, ou les chauffeurs de livrer les agriculteurs, ne constitue pas une violence. Il faudrait presque les féliciter de n’avoir pas pris d’otage ni tabassé personne !!! La revendication de transparence et de libre choix du consommateur n’est qu’une hypocrisie, puisqu’il recherchent ni plus ni moins l’interdiction (un « moratoire ») de l’importation d’OGM.
Les ignorants volontaires détestant plus que tout le savoir, ils sont allés une fois de plus tracasser les chercheurs de l’INRA .
23 mai : des faucheurs volontaires d'OGM investissent l'Inra d'Angers (2)
Une soixantaine de faucheurs volontaires d'OGM, réunis dans le Maine-et-Loire, ont investi pacifiquement les locaux de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) lundi matin et ils étaient toujours sur place en fin de matinée. Venus pour une "inspection citoyenne" ils ont expliqué s'inquiéter d'une publication par Végépolys (pôle de compétitivité autour du végétal qui finance des programmes de recherche) en janvier, annonçant une "production de poirier transgénique en vue de l'obtention de clones résistants au feu bactérien". "Nous faisons partie des citoyens qui refusent les OGM dans leur assiette, et nous nous inquiétons de l'utilisation des fonds publics à l'encontre de nos aspirations", ont-ils expliqué dans un communiqué. Ils ont rencontré le responsable de l'Inra et pu visiter les locaux y compris le site où sont menés les travaux de recherche sur le poirier transgénique. Ils ont annoncé qu'ils reviendraient "d'ici un mois" chercher les réponses à une liste de questions qu'ils ont déposée lundi.
Délices de la langue de bois. Les « inspecteurs citoyens » s’inventent des missions de surveillance pour lesquels personne ne les a mandatés. Si on peut admirer la patience du directeur de l’INRA qui les a cordialement reçus, celui-ci devrait se souvenir que les anti-OGM ne cherchent nullement des réponses à des interrogations légitimes, et que toute tentative de les associer est vouée à l’échec (3) . On peut craindre que lors de leur retour, les faucheurs troquent leurs insignes d’inspecteurs en toc pour la faux .
Au-delà des frontières hexagonales, un seuil dans la violence avait déjà franchi en 2010 en Suisse (4). Les antis belges ne voulaient sans doute pas être en reste .
29 mai 2011 Belgique : 18 blessés au cours d’une manifestation anti-OGM (5)
Un groupe de militants anti-OGM a pris d’assaut un champ où des pommes de terre génétiquement modifiées étaient cultivées, rompant le cordon de police qui en bloquait l’accès, une opération qui a fait 18 blessés.
La police citée par l’agence Belga a annoncé qu’environ 40 protestataires avaient été brièvement interpellés.
Plus de 200 militants anti-OGM ont participé à cette opération baptisée mouvement de libération du champ à Wetteren (nord-ouest), où des pommes de terre génétiquement modifiées sont cultivées dans le cadre d’un programme de recherche, selon Belga.
La police a fait état de dix blessés légers dans ses rangs, les organisateurs de huit personnes malmenées parmi les protestataires.
Il y a eu la destruction d’un certain nombre de plantes de pomme de terre, mais il y a eu aussi quelques blessés, a déclaré Franciska Soler, faucheuse volontaire venue de France.
Le directeur de l’institut VIB responsable de ce programme de recherche sur les OGM, Jo Bury, a indiqué qu’une centaine de chercheurs avaient tenté en vain de dissuader les militants de mener leur opération.
Les OGM rencontrent une grande méfiance en Europe où la culture de seulement deux espèces, une de maïs pour animaux et une de pomme de terre pour la fabrication de papier, sont autorisées.
Une enquête menée par la Commission européenne au sein de l’UE et publiée le mois dernier montre que 13 des 27 pays membres ne voient pas l’intérêt à cultiver des OGM. »
10 blessés côté police, 8 côté manifestants, les faucheurs pourront difficilement dénoncer l’horrible « répression du mouvement social ». Ici encore, l’attitude des chercheurs était louable. Mais comment faire entendre raison à des individus bêtes à manger de l’amidon ?
48 heures plus tard , le Mouvement de libération des champs (qui n’ont rien demandé à personne) récidivait.
31 mai 2011 - Belgique : les activistes anti-ogm visent maintenant les peupliers (6)
Les membres de l'organisation "Field Liberation Movement" (FLM), qui a partiellement détruit dimanche un champ de pommes de terre génétiquement modifiées en Flandre, veulent désormais s'attaquer au premier bois de peupliers génétiquement modifiés, écrit mardi De Standaard.
Le projet est développé par l'institut flamand de biotechnologie (VIB), qui s'attelle dès lors à trouver des moyens de le protéger. Les arbres sont présents depuis un an et demi à Zwijnaarde. Selon le VIB, ces peupliers pourraient être utilisés pour la production de biocarburants, comme le bioéthanol.
Le VIB a planté plusieurs centaines de ces arbres en 2009. Ces derniers ont été coupés pour la première fois l'année dernière. Et la production de bioéthanol à partir de ces arbres s'est révélée 81% plus élevée que pour des peupliers normaux. Ce bois de peupliers est le seul en son genre en Belgique.
Les peupliers (7) qui sont des arbres à croissance très rapide , à plus forte raison avec un rendement presque doublé, représentent sans doute une des meilleures solutions environnementales pour produire du biocarburant, évitant notamment les conflits d’usage que représentent la production de biocarburants à partir de plantes à vocation alimentaire. Les obscurantistes se doivent donc en toute hâte de saper toute solution potentielle aux problèmes énergétiques de demain. L’acharnement d’une infime minorité qui se sent dans la toute puissance n’est pas prêt de s’arrêter, tant qu’un mouvement de réprobation contre ces agissements débiles , allant bien au-delà des traditionnelles pétitions de chercheurs, ne se fait pas entendre.
Anton Suwałki
(4) http://imposteurs.over-blog.com/article-l-escalade-dans-la-violence-des-anti-ogm-53862468.html
(5) http://realinfos.wordpress.com/2011/05/29/belgique-18-blesses-au-cours-dune-manifestation-anti-ogm/
(7) à propos des recherches sur les peupliers génétiquement modifiés :
http://bioenergy.checkbiotech.org/news/second_generation_biofuels_genetically_modified_poplar_trees