Quelques digressions autour d'harmonia axyridis, charmante bébête invasive

Publié le par Anton Suwalki

Depuis quelques années , à l’automne, de grosses taches noires se forment sur les murs intérieurs de mon appartement. Il s’agit en fait d’essaims d’harmonia axyridis, une coccinelle asiatique qui a été en introduite comme agent biologique aux USA dans les années 1970, et 1980 en Europe, pour lutter contre les pucerons (1). L’espèce conquérante n’a pas tardé  à s’imposer aux détriment des coccinelles indigènes et à envahir des territoires de plus en plus vastes. Elle a colonisé le Québec à partir de 1994. La prolifération en Europe semble avoir démarré en Belgique en 2004, puis s’est progressivement propagée aux sud des Pays-Bas, en Allemagne, en Angleterre, et dans la moitié Nord de la France.  Arrivés les temps froids, elle aime trouver refuge dans endroits chauds et abrités, et il semble qu’harmonia axyridis apprécie particulièrement mon hospitalité.

 

         Soyons honnête, ça n’est pour moi qu’un mince désagrément. Mais la lutte biologique promue par les militants anti-pesticides peut avoir  d’autres nuisances. Les auteurs de l’article cité ci-dessus évoquent notamment le mauvais goût que les coccinelles asiatiques donnent au vin.  Mais son effet le plus dévastateur est sur sa cousine européenne : car non contente de lui ravir sa nourriture (les pucerons), elle s’attaque aussi à ses œufs et à ses larves.

 

            Introduction d’espèces et biodiversité :

 

         Il est intéressant de noter que ceux qui ressassent en permanence le même discours sur la biodiversité, la prétendant par exemple mise en danger par les cultures d’OGM (2) , restent muets lorsque celle-ci est menacée par un auxiliaire introduit sans précaution et sans étude d’impact préalable par l’agriculture biologique. Ce non-questionnement à ce sujet révèle une fois de plus les préjugés sur les vertus de ce qui est naturel, et le flou qui entoure la notion de biodiversité dans la vulgate écologiste.

 

L’histoire fourmille d’exemples d’introduction d’espèces volontaires ou non, qui sont devenues invasives. Je vous conseille à ce sujet l’excellent livre de Jacques Tassin, écologue au CIRAD (3). S’appuyant sur des centaines d’exemples, l’auteur fournit dans un langage très accessible des clés pour comprendre la problématique des espèces invasives, les mécanismes des invasions biologiques, et leurs conséquences. Jacques Tassin se démarque ainsi agréablement du discours empreint de moralisme conservateur qui domine chez les écologistes, et qui n’épargne pas non plus une fraction des écologues. Il manifeste le soucis de rester dans le domaine de l’objectivité scientitifique, loin des mythes du jardin d’Éden et de l'harmonie naturelle d’une biodiversité générée par les processus de l’évolution, et seulement perturbée par l’action néfaste de l’homme.

   

         Si l’homme n’est pas la seule cause de dispersion d’espèces hors de leur milieu d’origine, il en est bien sûr un formidable accélérateur. Souvent involontairement, comme lorsqu’il propageait des rats vecteurs de la peste abrités dans les cales de ses navires, ou des insectes dans les stocks de graines transportés, mais il y a des introductions volontaires aux conséquences incontrôlées, comme lorsque des espèces végétales théoriquement confinées dans les jardins d’acclimatation du 19ème siècle se sont affranchies des murs et ont prospéré dans le milieu sauvage.

 

         Ces disséminations sont parfois inoffensives, et certains exemples permettent de pointer les contradictions de l’idéologie de la conservation de la nature. Les mêmes qui refuseraient aujourd’hui toute introduction d’espèce animale ou végétale étrangère dans un milieu donné militent en même temps à la sauvegarde de cygnes tuberculés totalement absents des lacs d’Europe de l’Ouest il y a quelques siècles. D’autres défendent l’ écureuil gris qui s’est imposé en Angleterre au détriment de l’écureuil roux local. Des arbres, ou ces spectaculaires fougères arborescentes de  la Réunion sont tellement familières aux habitants de l'Ile que la plupart en ignorent l’origine étrangère. Certains arbustes, tels le sumac vinaigrier, qui peuple notamment les berges du Doubs et contribue en atuomne à la beauté du paysage,  sont des espèces étrangères (relativement) invasives. Qui songerait à s'en plaindre?  

 

Quelquefois, les conséquences des invasions peuvent être catastrophiques, pour l’homme (Agriculture) ou les espèces endémiques. C’est le cas des lapins en Australie. Mais dans bien des cas, l’introduction en elle-même n’est pas synonyme d’invasion : ce qui transforme l’introduction en invasion peut être tout simplement la dégradation préalable de l’écosystème à laquelle une espèce étrangère plus rustique résiste mieux que les espèces autochtones. Quant aux conséquences sur la biodiversité, elles ne sont pas forcément unilatérales : si la moule zébrée a envahi de nombreux lacs au détriment des moules autochtones, elle jouerait un rôle positif dans la filtration des eaux polluées et favoriserait la survie d’autres espèces.

 

     Jusqu’où faut-il défendre la biodiversité ?

 

Personne ne songe à nier que la biodiversité à une valeur , qu’on la considère comme un agrément pour les yeux ou comme un immense réservoir de ressources. La perte, ou la prolifération d’une espèce donnée peut avoir des conséquences en chaine importantes. L’écologie , qui étudie les interactions des êtres vivants entre eux et avec le milieu physico-chimique dans lequel ils vivent, n’est pas simplement une science passionnante, c’est une science directement utile, aux applications concrètes. L’évaluation d’impact d’espèces potentiellement invasive en est une. 

 

Mais est-ce de cela qu’il s’agit dans le discours récurrent sur la biodiversité menacée par l’homme ? Nous pensons que le plus souvent, on sort de la science pour rentrer dans des considérations morales ou philosophiques qui ne sont pas les nôtres. Si l’homme est partie prenante de la nature , nous pensons qu’il est et doit rester au centre de ses propres préoccupations morales. Que dans toute mesure prise par les institutions humaines, l’intérêt des hommes doit être considérée avant l’intêret du vivant dans son ensemble.

 

Parfois traité haineusement de « pire espèce invasive », il est la seule espèce invasive que nous défendons contre les autres, ne serait-ce que parce qu’il est le seul a pouvoir se poser des questions morales . La coccinelle asiatique, ou les criquets qui détruisent les récoltes n’ont selon toute vraisemblance aucun état d’âme d'agir comme cela. Il n'ont même pas concience d'être des criquets !     

 

         . La  biodiversité en soi ne peut pas être sacralisée. Comment la maximisation du nombre  d’espèces vivantes sur terre pourrait-il constituer un idéal, voire pour certains un objectif contraignant inscrit dans la constitution ? Certains écologues, qui s’éprennent un peu trop de l’objet de leurs recherches , ont malheureusement glissé progressivement de l’écologie scientifique vers l’écologisme militant. Une dérive inquiétante. Deux exemples :    

 

N’hésitant pas à se risquer à des prophéties aussi effrayantes que fantaisistes scientifiquement, Edward O Wilson (4)  n’hésitait pas à prédire (il ya 20 ans) l’extinction de la quasi-totalité des espèces d’ici 2020. C'était bien sûr du pipo. Pour Pierre-Henri Gouyon (5), la préservation de la biodiversité relève de l’éthique. "Le maintien de la biodiversité (paraît-il), c’est comme l’abolition de la peine de mort" . Le pire est qu’il est très probablement sincère ! Si les conséquences pratiques de la mise en œuvre de cet antihumanisme sous-jacent sont rarement évoquées ou mesurées par les gens qui éprouvent de la sympathie pour ces idées, l’une des mesures proposées par Pierre-Henri Gouyon devrait leur ouvrir les yeux : « A quand un contrôle du Ministère de la Santé par celui de l’Environnement ? » . Si on comprend bien , le maintien de la santé publique devrait selon monsieur Gouyon être conditionné par l'obligation morale de "préserver" la nature. Tenter de s'émanciper un tant soi peu des lois impitoyables de la nature(6), c'est donc celà que vous trouvez immoral, monsieur Gouyon (7) ?

A méditer, non ?

 

Anton Suwalki


 

 

 

 

 

           Notes :

 

 

 

(1)  http://www.news.admin.ch/message/index.html?lang=fr&msg-id=14090

(2)  http://imposteurs.over-blog.com/article-27465295.html

(3)  Plantes et Animaux venus d’ailleurs : une brève histoire des invasions biologiques, Éditions Orphie

(4)  Qui est aussi un des fondateurs de la  sociobiologie.

(5)  http://www.mnhn.fr/oseb/IMG/pdf/biodiversite_ethique_PH_Gouyon.pdf

Rappelons que PHG est aussi membre du conseil scientifique du CRIIGEN. Il a eu toutefois la prudence de ne jamais se compromettre en apposant son nom sur une des études de Séralini et al.

(6) un terme sans doute impropre, on ne s'émanciipe pas de la nature, on apprend simplement à mieux les connaître et à les utiliser à notre profit, pour tenter d'améliorer notre existence, de la rendre moins cruelle. 

    (7) Pierre Henri Gouyon qui connait depuis longtemps le site Imposteurs, a toute lattitude pour réagir, notamment s'il estime que ses propos ont été mal interprétés,Après tout, contrairement à ses amis du CRIIGEN, nous admettons bien volontiers  nos erreurs quand elles sont manifestes et si nous ne sommes pas convaincus de notre erreur, nous nous soumettons sans la moindre réticence au principe du droit de réponse. Question d'éthique, comme il dit....

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C
<br /> Je ne voterai pas vert parce que crois qu'ils vont faire quoi que ce soit pour nous tirer de là. Je le fais pour sortir de  l'assamblée ceux qui s'incrustent dépuis des décénies. <br /> <br /> <br /> Tous les partis sont paréils. C'est le système qui pourri les députés. <br /> <br /> <br /> Pour changer le système j'attends autre chose. Le changement se fera contre eux. Que ce soient des députés de droite ou de gauche (ou même des extrêmes)<br />
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L
<br /> C'est marrant les gens qui disent qu'ils voteront toujours à gauche et jamais Vert. ils ne se sont pas rendu compte que depuis vingt ans la gauche a passé une alliance désastreuse avec les<br /> écolos, alliance ultra-réactionnaire qui fait qu'à côté du PS l'UMP paraît à la pointe du progressisme !<br />
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C
<br /> En économie et pour les économistes, une crise n'est pas une preuve absolue. Si vous avez lu des récits de la crise de 29 vous aurez constaté que selon le bord idéologique de l'économiste, vous<br /> avez des versions très différents des faits. Regardez par exemple Edubourse. le site nous sert une théorie à laquelle ils ne sont pas prêts à renoncer.<br /> <br /> <br /> (http://www.edubourse.com/guide-bourse/efficience-marches-financiers.php)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Malgré cela, malgré les différents biais que l'on trouve dans la formation des prix, les économistes classiques continuent (encore aujourd'hui) à nous présenter le marché comme le dernier à<br /> devoir statuer d'une situation.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Les raisons ne sont pas que théoriques. Cette vision du marché leur a permis de promouvoir les nombreux changements auxquels on  a assisté en Europe et ailleurs et qui ont donné tant de<br /> puissance aux groupes financiers.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La contestation des marchés ne se fait que dans la théorie. Dans la pratique ils ont obtenu une telle "liberté" d'action qu'ils sont aujourd'hui inattaquables. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Or les sympathiques socialistes ont contribué en partie à cette situation pendant qu'ils étaient au pouvoir. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Dans doute je voterai pour Hollande à la présidentielle, je ne veux par un deuxième Avril 2002 et je ne veux pas renouveler le bail des incompétents du gouvernement actuel. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mais je ne fais aucune confiance aux socialistes pour mener à bien les changements nécessaires.  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je ne fais pas confiance non plus dans les élus de l'assemblée national. Il s'agit de politiciens de profession, incrustés depuis de lustres. Leur premier objectif est de rester députés et cela<br /> demande une total soumission à l'appareil des partis. On ceux ci sont contrôlés par ceux qui détiennent le pouvoir économique et financier.<br />
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B
<br /> « La théorie du marché sur laquelle lui et d'autres se sont basés pour promouvoir le<br /> marché libre comme l'instrument de régulation parfait ont été aussi démenties. »<br /> <br /> Pourtant la crise actuelle démontre bien les limites d'une régulation néo-libérale (à forte influence étatique) du marché. <br />  <br />
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C
<br /> Le lien que Rivendell a mis dans son commentaire me fait penser à l'une des personnes que je connais dans cette mouvance.<br /> <br /> <br /> Il s'agit d'un adhérent du FN, mais aussi de quelqu'un que adopte sur de positions  qui ressemblen beaucoup à celles des<br /> écologistes. <br />
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C
<br /> Etrange !<br /> <br /> <br /> Je n'ai pas une très haute opinion des gens qui gobent les discours du FN.<br /> <br /> <br /> Mais je remarque que pour la plupart ce sont des gent sans grande instruction, même s'ils sont parvenus à une position social moyenne ou moyenne élevée.<br /> <br /> <br /> Quelque part je les accorde des circonstances atténuantes. <br /> <br /> <br /> Les gens que je fréquente (dans ce milieu) sont : quelques voisins et un beau-frère argenté et retraité (le type même de ceux que l'on peut avoir dans les meilleures familles)<br /> <br /> <br /> Mais je n'ai pas non plus beaucoup d'estime pour ceux qui se disant de gauche gobent les thèses libérales ou les défendent sans approfondir leur contenu idéologique. <br /> <br /> <br /> Ce qui est votre cas. <br /> <br /> <br /> Vous avez peut être des circonstances atténuantes. <br /> <br /> <br /> comme moi vous n'avez pas fait des études d'économie mais vous ne vous êtes jamais intéressé à cette discipline. Donc vous avez une "culture" dans ce domaine faite par les commentateurs qui<br /> sévissent dans les médias. Ceux ci sont toujours du même bord.<br /> <br /> <br /> Vous êtes plongé dans  l'idéologie libéral et vous devez croire dur comme le fer les thèses de Fukuyama sur la fin des idéologies.<br /> <br /> <br /> Vous n'avez même pas l'excuse d'avoir fait des études courts.  <br /> <br /> <br /> Si vous étiez un autodidacte, je comprendrais que votre formation soit aussi lacunaire mais je ne comprendrai pas que vous ne cherchiez à comprenne un peu plus du fonctionnement social (Economie<br /> - Psychologie)<br /> <br /> <br /> Les libéraux parlent souvent de leur demi-dieu Hayek comme quelqu'un qui pour écrie "La route de la servitude" a fait des études de psychologie (en parallèle avec ceux d'économie) <br /> <br /> <br /> Les théories psychologiques sur lesquelles s'est appuyé Hayek sont largement dépassées. La théorie du marché sur laquelle lui et d'autres se sont basés pour promouvoir le marché libre comme<br /> l'instrument de régulation parfait ont été aussi démenties. <br /> <br /> <br /> C'est sur ces théories qu'une partie de la gauche (socialiste) les a rejoint. Vous semblez faire partie. <br /> <br /> <br /> Drôle de gauche. <br /> <br /> <br /> Pour moi appartenir à cette gauche ( que l'on trouve aussi bien dans le PS que dans une certaine extrême gauche) est le seul vrai insulte.<br />
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R
<br /> "Je ne croyais pas vous insulter en disant que vous étiez [...] FN"<br /> <br /> <br /> Ah? chez les gens que vous cotoyez c'est considéré comme une qualité?<br />
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C
<br /> Je ne croyais pas vous insulter en disant que vous étiez soit de droite soit FN. Par votre discours, vous ressemblez à des nombreux UMP que j'ai vu s'exprimer et à quelques un de ceux avec qui<br /> j'ai parlé. Cela me fait drôle de vous entendre dire que vous êtes de gauche.<br /> <br /> <br /> Vous parlez comme nombreux ultra-libéraux (j'espère que cela n'est pas un insulte)<br /> <br /> <br /> Quant à moi je ne vote plus systèmatiquement pour les socialistes. Mais je veille à que les gens qui sont élus ne soient pas des cumulards, et aiennt le souci de la séparation des pouvoirs. <br /> <br /> <br /> Vous par vos positions irréfleches sur les OGM et le nucléaire, vous êtez pour la concentration du pouvoir en peu de mains.<br /> <br /> <br />  <br />
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T
<br /> cf: http://www.socopag.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=1419:les-bios-bruns-deviennent-visibles&catid=13:france-europe-allemagne&Itemid=34<br />
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T
<br /> "Aux prochaines législatives je rois bien que je voterai vert. <br /> <br /> <br /> Il est peut être temps de donner le pouvoir à certains fanatiques.<br /> <br /> <br /> (De votre côté, vous aurez à choisir entre l'UMP  et le FN)"<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  Pourquoi maniez-vous l'insulte ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Vous me semblez appartenir à la gauche. Très bien<br /> <br /> <br /> J'ai toujours voté à gauche et parfois plus à gauche. Je suis pour le nucléaire et pour les biotechnologies , OGM entre autre. En règle générale je pense que les progrès scientifiques sont une<br /> bonne chose. Ce qui est l'opinion de Sokal et Bricmont  qui ont dénoncé l'imposture intellectuelle d'une certaine " gauche" post moderne et qui sont eux-même de gauche voire d'extrème<br /> gauche.  Je ne voterai jamais pour les "verts"  pas plus que pour l'UMP ou le FN  . Si vous êtes de gauche réfléchissez sur les racines idéologiques profondes des "verts" :<br /> l'adoration de la nature , le refus de l''expertise scientifique ( parce que la bombe atomique ..) la profonde religiosité de leur discours moralisateur sur la société ...<br /> <br /> <br />  Je voterai à gauche, et par consaquent jamais écolo<br /> <br /> <br />  Au fait savez-vous que les premières lois sur la protection de la "Nature" sont le fait d'une certaine extrème droite allemande qui se prétendait "sozialistisch"<br /> <br /> <br />  <br />
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C
<br /> Mon commentaire est trop long, il a été coupé je le poursuis. <br /> <br /> <br /> Ils sont responsables de l'absence de choix des consommateurs de maïs en Amérique latine ou on ne peut plus savoir si ce que l'on mange est OGM ou pas. Comme j'ai pu le constater. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ils seront responsables lorsque les insectes que les OGM sont sensés écarter les attaques développeront des résistances et qu'il faudra les arroser à nouveau de pesticides. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Vous avez la charge facile !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Vous semblez croire que on peut regarder chaque problème par le petit bout de votre lorgnette et que si du point de vue technique cela semble faisable, alors on doit y aller. <br /> <br /> <br /> Vous croyez qu'il suffit de mettre des étiquettes (les anti-OGM, les anti-nucléaires, les "pedagos")  C'est à cela que l'on voit que votre discours n'est rien d'autre qu'un discours purement<br /> politique. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Vous n'êtes ni objectif, ni sérieux (allez vous même vérifier puisque c'est vous le sérieux ici !)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Votre blog est celui d'un libéral qui souhaite aller plus vite dans la direction à ceux qu'il défend. Il vous attirera des relations bien placés qui ont intérêt à défendre ce point de vue (en le<br /> faisant passer pour un point de vue "objectif",  "scientifique" "sérieux") Cela vous permettra de d'améliorer votre quotidien  sans que l'on puisse vous accuser d'être payé par ceux<br /> dont vous défendez les  idées.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> En tout cas merci, avant de vous avoir lu j'avais voté pour des PS ou Modem ou UMP (dissident) en fonction de la qualité des candidats. Aux prochaines législatives je rois bien que je voterai<br /> vert.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Il est peut être temps de donner le pouvoir à certains fanatiques.<br /> <br /> <br /> (De votre côté, vous aurez à choisir entre l'UMP  et le FN)<br /> <br /> <br />  <br />
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C
<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 1) Mon principale reproche à vos articles se concentre sur une phrase : <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "Ceci dit, la  concentration d'activités au sein de quelques compagnies n'est pas une spécificité des OGM."<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Donc tout va bien Madame la Marquise ! Pour vous cela n'est pas un problème puisque c'est un phénomène généralisé.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> C'est un peu comme si l'on disait, lors d'une épidémie, tout le monde est malade, dont il n'y a pas de problème. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La concentration du pouvoir, en peu de mains, est l'un des phénomènes qui me préoccupent le plus de ces derniers années. C'est à l'origines de la plupart des  dysfonctionnements de la<br /> démocratie. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mais il est vrai certaines personnes (dont vous) ne voient pas le mal.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Comme je vous ai dit dans un autre commentaire (auquel vous n'avez pas répondu) , les questions de stratégie économique et de stratégie industrielle sont très liés.  Ce n'est pas un terrain<br /> purement scientifique. Dans ce domaine il n'y a pas des vrais experts.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Si on les traite isolement on fait le jeux de certains groupes et on joue contre d'autres. Il faut alors voir pour qui on joue. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Sur le nucléaire je vous ai cité un exemple ou cette attitude a conduit à l'échec du programme nucléaire au Mexique. Je le connais (malheureusement) <br /> <br /> <br /> bien. La volonté des "experts" que vous aimez a été imposé par la force et aujourd'hui le programme nucléaire mexicain (avec sa centrale de Laguna Verde) vivote.  <br /> <br /> <br /> Dans ma jeunesse j'ai regretté cela, mais le fait de voir les pratiques des groupes qui contrôlent le nucléaire en France m'a fait changer d'avis (j'ai connu et discuté avec  des gens<br /> travaillant dans le secteur)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Sur les OGM, en dehors des débats sur leur innocuité où l'on pourrait trouver un terrain d'entente, il reste néanmoins plusieurs problèmes : <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> -- celui de la contamination des cultures non OGM, (les agriculteurs non-OGM devront-ils payer du coup aux détenteurs des droits des plants qui auront fécondé les leurs ?)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> -- celui du choix du consommateur  de classe non argenté (qui n'est nullement garanti, comme j'ai pu le constater) <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> -- et celui des aussi les  conséquences économiques liées à la concentration des encore plus forte que cela provoquera dans parmi les industriels semensiers. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Sur cette dernière question j'ai à vous dire ceci : <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le processus de concentration que l'on observe dans les semensiers est déjà un fait. Les petits groupes semensiers auront (ont déjà ?) de plus en plus de mal  à faire face, non pas parce que<br /> on les empêche de développer des OGM, mais pour la situation où ils sont face à des groupes puissants. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J'ai vu comment la production de la bière au Mexique est devenu un quasi monopole. Les petits brasseurs ont été absorbés malgré une production plus varié et souvent de meilleur qualité. Dans les<br /> années 90 lorsque je n'ai plus suivi la chose, c'est Heineken qui possédait la quasi totalité des brasseries au Méxique.  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> On observe la même chose dans d'autres industries. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Les lois anti-concurrence dont les USA et UE se sont dotés sont des cache misère car le nombre d'acteurs est tellement réduit que des accords existent sur les prix pratiqués et les organismes<br /> chargés de surveiller n'ont pas les moyens de les démasquer. C'est le cas dans le nucléaire en France. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> MAis pour vous tout cela n'est pas un problème. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 3) "Les anti-OGM sont donc responsables de la situation qu'ils dénoncent, c'est un comble."<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> D'abord vous parlez des anti-OGM comme d'un groupe, comme d'autres amateurs d'étiquettes parlent des juifs ou du lobby maçon.  Je ne suis pas écologiste,  mais j'ai ne peux, malgré leur<br /> fanatisme, ne pas leur donner raison sur plusieurs points.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Si je vous suis, on peut dire que : <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> - Ils sont responsables de la contamination des cultures non OGM avec des pollens OGM. (j'ai lu cela dans des journaux mexicains qui ne sont, pas particulièrement écolos. (Proceso (hebdomadaire<br /> centriste ) et La Jornada ou El Universal)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> - Ils sont aussi responsables des  autres types de accidents qui ont produit des contaminations (dans plusieurs paya d'Amérique Latine).  Je ne vous donnerai pas des références, je l'ai<br /> appris aussi dans la presse mexicaine il y a quelques années)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ils sont responsables de la faillite des agriculteurs indiens qui ont opté pour le coton OGM, vous trouverez des références sur internet et si vous voulez vous pourrez attaquer les sources de<br /> l'information (vous me donnerez des nouvelles)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ils sont responsables de l'absence de choix des consommateurs de maïs en Amérique latine ou on ne peut plus savoir si ce que l'on mange est OGM ou pas. C<br />
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G
<br /> @ Trumo,<br /> Reprenons dans l'ordre,<br /> <br /> 1) Le coût du développement d'un OGM ne fait qu'augmenter "grâce" aux activistes anti-OGM qui ne font qu'exiger de plus en plus de sécurité et de tests toujurs plus coûteux vis-à-vis de cette<br /> technologie. Sans compter la protection des essais (clôtures, gardes, systèmes de surveillance) contre les "obscurantistes volontaires" qui alourdit une facture déjà inutilement élevée.<br /> La conséquence est simple; seuls les grands groupes peuvent encore se permettre de commercialiser ce type de plantes. Les anti-OGM sont donc responsables de la situation qu'ils dénoncent, c'est<br /> un comble. Ceci dit, la  concentration d'activités au sein de quelques compagnies n'est pas une spécificité des OGM.<br /> <br /> 2) Aucun des deux points que vous soulevez n'est là non plus une spécificité de la transgénèse. Les OGM (et encore pas tous) ne sont pas les seuls à résister à des ravageurs. Des plantes obtenus<br /> par sélection classique aussi. C'est le cas par exemple de du blé et de la mouche de Hesse. (http://www.bioveg.uma.es/abm/Volumenes/vol28/28_EL_KHLIFI.pdf). Les anti-OGM ne parlent jamais de ce<br /> type de techniques et pourtant la problématique sur les populations de ravageurs est exactement la même que dans le cas d'OGM résistants à des ravageurs. Sinon j'aimerais bien que vous donniez<br /> des références lorsque vous parlez de "procès bien curieux" au Brésil. Lesquels ?<br /> <br /> 3) Ce point est ridicule car les OGM sont analysés au cas par cas. On ne peut pas faire de généralités sur les effets de cette technologie "à long terme". Bref, vous répétez encore bêtement l'un<br /> des versets de l'anti-OGM sans même en comprendre les fondements. Vous évoquez aussi "des problèmes" sans les nommer. Quels problèmes ?<br /> <br /> On retrouve dans votre commentaire tous les poncifs anti-OGM habituels. Vous attribuez aux défenseurs des biotechs une ignorance qu'ils n'ont pas.<br />
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C
<br /> Sur les OGM on pourrait observer que :<br /> <br /> <br /> 

1) Nous sommes en face de groupes industriels en situation de plus en plus monopolistique. Introduire les OGM ne fera que accentuer ce problème. D'ailleurs c'est cela qui est observé dans les<br /> pays où ils ont droit de cité (par exemple le Mexique)<br /> <br /> <br /> Vous ignorez (expressément ?) les enjeux économiques. 

<br /> <br /> <br /> 2) Les nouveaux plants provoqueront des modifications dans les populations d'insectes qui les attaquent ou parasitent. Ce qui se voit déjà dans certains cas. On risque aussi de diffuser (par les<br /> pollens) les caractères introduits dans les populations d'origine (c'est ce qui a donné lieu au Brésil à des procès assez curieux)<br /> <br /> <br /> Vous  ignorez les enjeux biologiques et écologiques et politiques.<br /> <br /> <br /> 

3) D'autre part, je pense que le drame réside dans la confrontation entre le besoin de tester les effets que cette technologie pose sur le long terme et le besoin des industriels de<br /> rentabiliser sur le court terme leurs investissements.<br /> <br /> <br /> Vous encouragez la précipitation dans un domaine où elle est à l'origine de multiples problèmes.<br /> <br /> <br /> 

En somme :<br /> Vous regardez les questions par le  coté que  les gros semenciers veulent que la chose soit abordée. Comme vous le faites sur les questions de l'énergie nucléaire.<br /> <br /> Vous utilisez le thème comme celui de Scepticisme scientifique  pour diffuser et justifier le discours que les grands groupes veulent imposer.<br /> <br /> <br /> 

Bien que votre point de vue sur les problèmes que vous touchez et très très partiel il se pourrait qu'il ne soit pas  désintéressé, dans ce cas vous écouterez ceci : <br />  <br /> <br /> <br /> 

Pourriez vous d'essayer de réfléchir à l'ensemble des conséquences des transformations que vous encouragez (économiques, sociales, politiques, santé) sur le moyen et long terme<br /> ?<br /> <br /> C'est ce que d'autres essaient de faire et c'est pourquoi ils dissent  "PRUDENCE !!"<br />
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S
<br /> <br /> J'ai compris autrement la métaphore de Stephen Jay Gould: les espèces les plus évoluées, comme la nôtre, auront le destin de l'ivrogne qui finira par tomber dans le caniveau. Le mur, lui,<br /> constitué par les bactéries, est (relativement) éternel.<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Oui, Stephen, pas Stephan, bien sûr. Mille excuses pour cette faute de frappe non relue !<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Il n'y a pas de finalisme de l'évolution, certes. mai selon la théorie et la magnifique image du très grand Stephan Jay Gould, selon, donc, son image du mur de gauche, l'évolution ne peut aller<br /> que vers du plus grand, du plus complexe, autrement dit du plus évolué, même si un certains nombre de branches peuvent, selon ces critères régresser, rapetisser, se simplifier.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> @karg<br /> <br /> <br /> Il faut effectivement considérer comme résolue la difficulté d'un gouvernement mondial (on y va selon Jacques Attali). En cas d'échec et du maintien de notre modèle politico-économique dans une<br /> partie du monde (Chine et/ou Inde, par exemple), c'est le scénario que vous décrivez qui sera plus probable.<br /> <br /> <br /> <br />
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K
<br /> <br /> "Cette opération n'est à la portée que d'un gouvernement totalitaire<br /> mondial, mais la tâche serait tellement immense qu'on peut douter qu'un système pire que ceux qu'on a connus puisse y arriver!" <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> N'importe quelle nation qui refuserait cette course à l'ignorance aurait<br /> très rapidement un énorme avantage militaire pourrait facilement dominer ses voisins. Une armée du Moyen Age n'a absolument aucun chance face à une armée moderne. La Chine et l'Inde n'ont pas<br /> l'intention de sombrer, si les écogistes prennent le pouvoir en Occident, ils domineront le monde. <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Ce n'est pas l'évolution qui nous a donné ce sentiment de toute puissance qui nous fait croire que nous pourrions inverser le cours du temps et comprimer le volume et "l'empreinte carbone" des 7<br /> milliards d'humains jusqu'au niveau du paléolithique inférieur. Il en faudrait des autodafés, jusque dans les plus modestes villages pour être bien sûr que nos découvertes seraient<br /> irrémédiablement oubliées. Autre précaution: fermer les écoles, des premiers niveaux aux derniers. <br /> <br /> <br /> Cette opération n'est à la portée que d'un gouvernement totalitaire mondial, mais la tâche serait tellement immense qu'on peut douter qu'un système pire que ceux qu'on a connus puisse y arriver!<br /> <br /> <br /> Alors, il vaut mieux ne pas tenter l'expérience, ne confier à personne qui prétendrait y arriver la plus petite parcelle de pouvoir. Ayons la modestie d'accepter notre sort, qui finira par buter<br /> sur une limite. Si nous sommes plus ou moins au premier tiers du parcours normal pour une espèce, il restera, après nous assez de temps  à la terre, unique planète vivable du système<br /> solaire, de se refaire, autrement, jusqu'à la fin du soleil.<br /> <br /> <br /> <br />
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