Étude du CRIIGEN sur le maïs NK 603 : de la manipulation médiatique à l’intimidation judiciaire

Publié le par Anton Suwalki

Chers lecteurs,

C’est bien tardivement que je vous souhaite une bonne année 2013. Un début d’année assez chargé explique la mise en veille d’Imposteurs bien au-delà de la trêve des confiseurs, mais c’est reparti. Très prochainement, seront mises en ligne de plusieurs contributions, dont celles de qualité de Wackes Seppi.

            Pour ce qui est de cette nouvelle année, il faut bien dire qu’elle ne démarre pas mieux que celle qui vient de s’achever, et il faudra beaucoup de ténacité à ceux qui entendent résister aux manipulation de l’opinion et au dévoiement de la science. Le rebondissement de l’affaire Séralini constitue un mauvais présage de ce qui nous attend (1).

Anton

 



         Dans la catégorie de la mauvaise science et des études nullissimes, celle de Séralini et al. sur les rats nourris au maïs NK 603 est sans doute exemplaire. Mais ce qui l’a rendue vraiment exceptionnelle, c’est l’extraordinaire mise en scène médiatique dont se sont entourés ses auteurs pour prendre en otage l’opinion publique et tenter de verrouiller la critique scientifique.

Pour autant, les scientifiques ont fait leur boulot. L’étude a été comme il se devait déboulonnée (2) par un grand nombre d’agences sanitaires sur le plan français et international, par les représentants de 6 académies françaises ou des sociétés savantes telles que la Société Française de Pathologie Toxicologique , et par un nombre inhabituel de contributions individuelles de scientifiques. Fait rare, des syndicats et des associations de journalistes se sont élevés (3) contre ceux de leurs confrères, en particulier le Nouvel Observateur, qui ont aidé le CRIIGEN dans le montage de son opération de propagande.


Les optimistes qui devant ces saines réactions pouvaient espérer la page tournée doivent maintenant déchanter. La comédie continue. Le CRIIGEN, qui ne pouvait que perdre sur le terrain de la science compte tenu de l’indigence de son étude, tente de regagner la partie en relançant la machine médiatique, à partir d’une conférence de presse organisée le 15 janvier par Corinne Lepage, sa « présidente d’ honneur » (c’est comme cela que l’on dit) au parlement européen (4).  Un communiqué sur le site du CRIIGEN (5) confirme les nouvelles manœuvres en cours :


         -1/ un formidable coup de bluff : « Le CRIIGEN se réjouit de la confirmation des recherches de l'équipe du Pr. Séralini, publiées en septembre dernier sur la toxicité à long terme du principal herbicide du monde, le Roundup, et d'un maïs OGM qui l'absorbe sans mourir, deux produits de la firme Monsanto. Cette étude a été une des plus consultées au monde depuis septembre 2012 (Food and Chemical Toxicology, 50 (2012), 4221-4231). Non seulement elle a été maintenue dans sa publication par une des meilleures revues de toxicologie au monde, malgré des pressions incessantes, mais aussi les réponses détaillées à toutes les critiques viennent d'être publiées par le même éditeur (Food and Chemical Toxicology (2013), en ligne). »

Les recherches du professeur auraient donc été « confirmées » :  que le lecteur distrait qui penserait que cela signifie que ses résultats auraient été reproduits, ou même simplement reconnus comme recevables par une fraction significative des spécialistes, se détrompe. Il n’y a eu à notre connaissance pas aucun soutien cette étude sur le plan technique et méthodologique, à part un certain Paul Deheuvels qui ne l’avait manifestement pas lue (6). Même  les soutiens habituels de GES, tels que Jacques Testard (7), ont été obligés de reconnaître ses défauts, ce qui est un euphémisme, tout à la soutenant parce qu’elle aurait le mérite de mettre en évidence les carences des autres études, ce qui est un crime contre la logique. Le seul fait que l’éditeur de l’étude l’ait maintenue, au risque de porter atteinte à la réputation de Food and Chemical Toxicology, et qu'elle ait été "l'une des plus consultées au monde" vaut confirmation de l’étude pour GES ! Celui-ci confond manifestement les critères de la science avec ceux du Hit Parade.

         2/  Le CRIIGEN a remis « solennellement » à un huissier les données brutes de l’étude qui, de toute façon, ne servent à rien, si l’on considère le fait qu’il ait fallu les torturer pour leur faire dire ce que GES voulait qu’elles disent. Cette démarche ne sert qu’à tenter de donner du crédit à la thèse de la dissimulation de choses grâves par les agences sanitaires : « Nous allons prendre en 2013 d'autres mesures judiciaires appropriées afin notamment de faire toute la transparence sur les données toxicologiques cachées et laxistes qui ont permis, via les agences sanitaires, d'obtenir les autorisations de commercialisation des produits que nous avons testés, entre autres. Pour donner l'exemple, nous déposons nos données brutes auprès d'un huissier de justice, très solennellement. Nous les rendrons publiques dès que les agences ou Monsanto auront fait de même pour les leurs, et que les gouvernements y auront consenti. Ceci permettra vraiment à l’ensemble de la communauté scientifique de disposer de toutes les données toxicologiques existantes sur ces produits industriels, afin que s’opère une véritable expertise contradictoire et transparente, et non plus une pseudo-expertise biaisée par des groupes de pressions plus soucieux de leurs intérêts que de la santé publique. » .

 Un comble de cynisme lorsqu’on sait que Séralini lui-même n’a eu aucun mal à obtenir de l’EFSA  les données sur le maïs NK 603, et que leur accès public a déjà été accordé à six reprises à diverses parties, en clair : à ceux qui ont fait la demande (8). Sûr que le fait que l’EFSA mette désormais directement en ligne toutes les données de ses évaluations ravirait mon coiffeur !


         3/ Le CRIIGEN annonce enfin qu’il va recourir une nouvelle fois à l’intimidation judiciaire : « Par ailleurs, nous avons déposé fin 2012 des plaintes en diffamation contre les assertions de "fraude" et "données falsifiées" publiées respectivement dans Marianne et La Provence par Jean-Claude Jaillette et Claude Allègre. ». Selon nos informations, d’autres journalistes seraient dans le collimateur. En fait, dans l’interview de Claude Allègre vraisemblablement incriminée (9), il est question de « travail falsifié », et non de « données falsifiées ». Le travestissement des propos d’Allègre (falsification ?) n’est évidemment pas innocente. 


Quant aux accusations portées contre Jean-Claude Jaillette, celui si s’en explique (10): « Nous aurions qualifié l’étude de fraude. En réalité, Corinne Lepage et Gilles-Eric Séralini me reprochent d’avoir rapporté les propos de scientifiques américains publiés dans le magazine Forbes ( titré « Scientists Smell A Rat In Fraudulent Genetic Engineering Study »). ». Soulignons que le « parfum de fraude » évoqué par les scientifiques américains est un jugement assez caractéristique de l’état d’esprit des anglos-saxons, peut-être moins enclins à mettre des gants qu’ici, selon Alain de Weck, immunologue et allergologue réputé :

« Le hasard organisé consiste à choisir, dans une série de résultats aléatoires, ceux qui soutiennent votre hypothèse de départ et à ignorer les autres. C’est exactement ce qu’ont fait Séralini et al et qui a été remarqué par beaucoup de critiques. (3, 4, 5)  Pour quiconque à l’habitude de l’expérimentation animale ou biologique, cela se voit comme le nez au milieu de la figure mais cela semble quand même avoir échappé à beaucoup .Cette pratique du hasard organisé est une tentation assez fréquente mais elle est le plus souvent réprimée par réflexion et autocritique: l’œuf pourri est étouffé avant d’être pondu. Dans le cas particulier, Séralini nous a fait manger toute une omelette d’œufs pourris. Et c’est cela qui constitue sa faute réelle, la propagation de conclusions dramatiques sur des bases inexistantes. Pour les anglo-saxons et bien d’autres, ce genre de comportement est clairement qualifié de fraude scientifique » (11)


En réaction à cette plainte, Jean-Claude Jaillette se demande :

« Quel crime ! Comme si, pour un journaliste, rapporter des propos équivalait à les reprendre à son compte ! A ce compte là, toute interview deviendrait impossible, sous peine de risquer des poursuites dès qu’un propos rapporté contrarierait les intérêts de ceux qu’ils visent. Autrement dit, l’exercice de la mission des journalistes, informer, rapporter ce qu’ils voient et qu’ils entendent, autrement dit permettre le débat et la vie démocratique, deviendrait impossible. Est-ce cela que souhaite le Criigen ? »


Mais oui, Mr. Jaillette, c’est bien de cela dont il s’agit ! Toute l’activité passée et présente du CRIIGEN démontre qu’ils ne conçoivent la presse et les médias que comme leurs instruments de propagande exclusive, et qu’ils ne se privent pas d’utiliser à des fins diffamatoires.  Fort heureusement pour eux, les scientifiques qu’ils calomnient régulièrement par voie de presse interposée sont moins procéduriers, et ils considèrent de toute manière que les controverses scientifiques ne se résolvent pas devant des tribunaux incompétents en la matière.

En guise de vœux pour cette nouvelle année, nous souhaitons donc un échec cuisant à cette nouvelle tentative d’intimidation.

Anton Suwalki



Notes :

http://www.criigen.org/SiteFr//index.php?option=com_content&task=view&id=459&Itemid=1

(2)http://www.marcel-kuntz-ogm.fr/10-index.html

http://www.snj.fr/spip.php?article4471

  http://www.ajspi.com/actualites/declaration-de-l-ajspi-embargo-et-confidentialite

http://www.eusja.org/eusja-statement-on-embargoes-and-manipulation/

http://www.dailymotion.com/video/xwsnam_conference-de-presse-ogm-le-15-01-a-bruxelles_news#.UPaM7fJnj6h

http://www.criigen.org/SiteFr//index.php?option=com_content&task=view&id=459&Itemid=1

http://imposteurs.over-blog.com/article-etude-du-criigen-sur-le-mais-nk-603-une-bombe-mediatique-et-apres-conclusion-provisoire-111638962.html

http://www.franceinter.fr/emission-service-public-d-einstein-a-frankenstein-faut-il-avoir-peur-de-la-science

http://www.efsa.europa.eu/fr/press/news/121022.htm

http://www.laprovence.com/article/actualites/les-ecologistes-nous-nuisent

 http://www.marianne.net/OGM-Lepage-et-Seralini-veulent-faire-taire-Marianne_a225814.html

http://alaindeweck.blog.lemonde.fr/2012/12/01/la-reponse-scientifique-de-seralini-et-al-a-leurs-critiques/

 Voir dans notre dossier « Tout (ou presque) sur le CRIIGEN » : Affaire Séralini vs Fellous : Quand le CRIIGEN tente de bâillonner la critique au nom du respect de la controverse scientifique…

http://imposteurs.over-blog.com/pages/Tout_ou_presque_sur_le_CRIIGEN-4536267.html

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S
<br /> Le commentaire de Sdravo touche juste: la controverse n'est pas scientifique, mais idéologique, entrainant avec elle la politique. Ce qui est grave, c'est que la politisation entraîne toute la<br /> société, qui participe et réagit comme s'il ne s'agissait que de politique. Nous perdons la raison au profit de la passion.<br />
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Z
<br /> Meilleurs voeux à Anton et à son blog !<br /> <br /> <br /> Je trouvais également inquiétant qu'il n'y ait plus d'activité sur le blog.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Concernant la manipulation du CRIIGEN et de Séralini, je crains qu'il soit "trop tard" : c'est un peu le premier coup qui l'emporte (dans l'opinion du grand public). Oui l'étude ne vaut rien, et<br /> s'est fait démonté par un soulèvement presque sans précédent de différents scientifiques, organismes et institutions... le grand public s'en moque.<br /> <br /> <br /> Bien au contraire, cela apporte de l'eau au moulin de Séralini et son fameux "regardez, ils vont essayer de nous nuire en disant que le travail n'est pas bon", et bingo c'est ce qu'il se produit.<br /> <br /> <br /> Même dans l'éventualité d'un procès (juridique ou académique) perdu par Séralini/CRIIGEN, cela ne ferait que renforcer ses propos "regardez, ils essaient de nous faire taire..." Et encore une<br /> fois ça fera mouche dans l'inconscience collective.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Parfois je me demande si Séralini n'a pas suivit des formations en psychologie du management. Pourquoi dis-je cela ? Car il utilise toutes les ficelles pour "convaincre" en faisant appelle à des<br /> stimuli culturelles et émotionnelles. Il parvient en quelques minutes à retourner à son avantage l'opinion publique. C'est un bon manipulateur, sans aucun doute mais on voit qu'il utilise des<br /> "techniques" qu'on apprend dans ces formations...<br />
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S
<br /> Je salue le retour d'Anton Suwalki, dont le silence m'inquiétait. Quant à GES, SA religion est faite. Mais la mienne, la nôtre (celle de presque vous tous....il y aura sûrement des visites de ses<br /> défenseurs.) est faite, aussi.<br /> <br /> <br /> Sûrement, encore, "IL" préfère qu'on parle de lui en mal, que pas du tout. Alors, si on adoptait, à son propos, le "botus et mouche cousue" de Dupont et Dupond !<br />
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W
<br />  J'avions oublié :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « Le COMETS considère que la déontologie préconisée pour les controverses sur le changement climatique s’applique également pour celles sur les OGM. Dans le cas présent il regrette que les<br /> chercheurs concernés aient fait le choix d’une communication inadaptée à la qualité et à l’objectivité du débat public. Il recommande aux chercheurs engagés dans des sujets sensibles, soumis à un<br /> questionnement et à des pressions sociétales, d’adopter une attitude responsable et de faire preuve de vigilance lors de l’organisation de la communication de leurs résultats en direction du<br /> public dans les média. »<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://www.cnrs.fr/comets/spip.php?article47<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Rappels du Comets sur les aspects éthiques de la communication des chercheurs avec les média<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Moyennant quoi on lit sur le site du CRIIGEN (et je suppose aussi dans l'invitation à la conférence de presse) :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « Le CRIIGEN se réjouit de la confirmation des recherches de l'équipe du Pr. Séralini, publiées en septembre dernier sur la toxicité à long terme du principal herbicide du monde, le Roundup,<br /> et d'un maïs OGM qui l'absorbe sans mourir, deux produits de la firme Monsanto. »<br />
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J
<br /> Ce que je crains, c'est que cette mise à dispo du grand public ne multiplie les troupes de gogos qui vont essayer de nous expliquer ce qu'il y a dedans...<br /> <br /> <br /> On a connu ça avec les rapports du NIST rendus publics à propos des effondrements des tours du WTC. Même des architectes et des ingénieurs (!) se sont mis à commenter, critiquer, avec des<br /> 'démonstrations' indignes d'un étudiant en première année post-bac. Et avec le succès qu'on voit sur le net... <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> http://www.rue89.com/rue89-planete/2012/11/12/les-ogm-des-poisons-letude-de-seralini-est-clownesque-236955<br />
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W
<br />  Voici ce qu'avait dit M. Allègre :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « - L'étude de Gilles-Éric Séralini sur les OGM semble prouver leur danger pour la population...<br /> <br /> <br /> C.A. : On nous bassine aujourd'hui avec cet immonde article sur les OGM, un travail falsifié. En attaquant les OGM, il faut se souvenir que le poste nº2 de notre commerce extérieur est<br /> l'agro-alimentaire. Veut-on tuer ce secteur et fabriquer encore des chômeurs ? »<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://www.laprovence.com/article/actualites/les-ecologistes-nous-nuisent<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ce qui va être drôle, c'est que ces gens vont se plaindre de « falsifié », mais qu'ils ne le pourront pas pour « immonde »...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> M. Jaillette avait écrit dans Marianne du 29 septembre 2012, en introduction à une déclaration de scientifiques (des vrais, pas des Vandan Shiva dont M. Séralini se flatte d'avoir reçu<br /> le soutien) :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « ... Ils expriment leur scepticisme à propos de la démarche scientifique et leur colère envers l'utilisation que les mécènes font de l'étude. Les mots sont durs : "opération de<br /> communication", "fraude scientifique où la méthodologie sert à conforter des résultats écrits d'avance", etc. »<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> M. Jaillette ne diffame donc pas directement et personnellement M. Séralini et son équipe, mais dans le cadre de ce « liberté d'expression et [...] devoir d'informer » qui<br /> avait permis à France Inter quand Mme Eva Joly avait été condamnée pour diffamation envers M. David Douillet.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> M. Alain de Weck a aussi publié un billet fort intéressant :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://alaindeweck.blog.lemonde.fr/2013/01/15/corinne-lepage-la-fuite-en-avant/<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> On y apprend qu'une procédure est en préparation contre M. Séralini et al. pour atteinte à l’intégrité scientifique sur la base de la Convention intrenationale de Bologne et des règlements<br /> universitaires en découlant.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Il a donné le lien de la directive de l'Université de Genève (https://memento.unige.ch/doc/0003). Je ne sais pas s'il y a des textes équivalents à<br /> l'Université de Caen et au CNRS, dont se prévaut également M. Séralini. Mais on peut aussi se référer à la Déclaration de Singapour sur l'Intégrité en recherche (http://www.singaporestatement.org/Translations/SS_French.pdf).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Voir aussi :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://fr.slideshare.net/pvolland/ethique-despublicationscnrsnovembre2011vf<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> En particulier, la diapo 29.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ils ont dit plaintes en diffamation ? Il va y avoir du sport !<br />
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J
<br /> Séralini a déjà prouvé qu’il adore les tribunaux ; recette connue des totalitaires de la pensée  quand ils sont en perte de vitesse sur l’argumentation. En menaçant de recourir aux<br /> tribunaux, il montre surtout son intention de faire peur à l’encontre de ses détracteurs afin de les réduire au silence et d’imposer par la force ses arguments foireux. Étant donné que cet<br /> individu est si procédurier, pourquoi alors ne pas utiliser la même méthode et l’envoyer en correctionnelle quand il diffame ses collègues ? Car lorsqu’on accuse en public ou dans des écrits, des<br /> experts d’absence d’indépendance, de connivence avec Monsanto et de conflits d’intérêts sans apporter aucune preuve, on commet le délit de diffamation publique reconnu et sanctionné par le Code<br /> pénal. Vu la manière dont cette affaire prend tournure, je pense que ces experts doivent envisager sérieusement cette procédure. Il ne s’agit pas de porter un débat scientifique devant un<br /> tribunal, débat qui d’ailleurs est terminé, mais de combattre cette tentative nauséabonde de salir la réputation de scientifiques agissant pour le compte d’institution publique.<br />
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S
<br /> et si par malheur le criigen arrive à avoir la moindre petite phrase favorable après ces jugements, on va encore les entendre aboyer dans chaque interview qu'ils ont inculpé un tel et un tel et<br /> qu'ils ont gagné. c'est déprimant par avance.<br />
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J
<br /> <br />
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