Selon Cécile Duflot, la banquise saharienne pourrait fondre en totalité en été avant 2020, à cause de l’accident nucléaire de Fukushima
1er Décembre : des lecteurs m’ont signalé que le scoop datait un peu : désolé…
Non, Cécile Duflot n’a pas dit ça, mais elle aurait très bien pu le dire.
Ne boudons pas notre plaisir ! La dernière bourde de Cécile Duflot, interviewée par Ruth Elkrief sur BFM TV (1) est une des plus désopilantes que nous ayons relevé depuis les débuts de ce blog.
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Voici la question que lui posait Ruth Elkrief : « Est-ce que vous avez le sentiment, vous pouvez le dire aux français ce soir, qu’on peut, par exemple, en France, subir des radiations, venant de cet accident nucléaire ? .
Notons que si l’intention de la journaliste avait été de réellement informer ses auditeurs des risques, elle se serait tout simplement renseignée sur les retombées réelles en France (2)et en Europe- à vrai dire infinitésimal -observées à ce jour, plutôt que de demander « son sentiment » à Cécile Duflot, aussi pointue en questions nucléaires que je le suis en histoire du cinéma togolais.
Par charité bien compréhensible, Ouest-France a corrigé les fautes de français de la chef des Verts- Europe Écologie, (« étant survenu », alors qu’elle dit « ayant survenu »), mettons ça sur le compte du stress du direct.
Cécile Duflot a donc répondu à Ruth Elkrief : « On ne peut pas le savoir aujourd’hui. La probabilité en France métropolitaine est faible mais on ne peut jamais savoir avec certitude. La météorologie fait que cet accident ayant survenu dans l’hémisphère sud, a priori le système de vents reste dans l’hémisphère sud, mais on ne peut pas en être certain ».
Terrible conséquence de la tectonique des plaques, le Japon serait donc passé dans l’hémisphère Sud, à l’insu des géophysiciens ? Cette énormité est d’autant plus croustillante que Cécile Duflot est titulaire d’un DEA de géographie : désespérante faillite de l’éducation nationale ? Le Japon ne serait-il pas, tant qu’on y est, dans l’ « hémisphère Est » ?
Contrairement à ce qu’elle tente de faire croire après coup sur son compte Twitter, il ne s’agit pas d’un « lapsus de fatigue ». Cette affirmation est inscrite dans un raisonnement où elle visualise le Japon dans l’hémisphère Sud, sinon elle ne tiendrait pas ce raisonnement : elle a en effet vaguement entendu parler de la force de Coriolis et de systèmes de vents... « Mais on ne peut pas en être certain » dit-elle. Ses amis députés européens , eux, se moquaient bien des systèmes de vents lorsqu’ils envisageaient « une contamination catastrophique qui pourrait balayer le Pacifique » .
C’est une constante des écologistes de pontifier sur tout, et surtout sur les sujets auxquels ils ne connaissent rien. C’est à croire que ne rien connaître aux sujets à propos desquels on prétend peser radicalement sur les choix politiques, est une condition essentielle pour être élu à la direction des Verts- Europe Écologie, ou en être candidat. Rappelons les sornettes de Cohn-Bendit , attribuant la récente épidémie de grippe porcine à des résistances aux antibiotiques (4), ou la consternante Eva Joly , dont l’expertise en matière de nucléaire se borne à voir partout le complot des « nucléocrates »…
Pour ignares qu’ils soient sur tous leurs sujets de prédilection, les représentants de l’écologie politique ont un certain talent : celui de manier la démagogie, c’est-à-dire se servir de l’ignorance d’une partie de la population, et d’avoir réussi à faire en sorte que les autres courants politiques se positionnent par rapport à eux sur des sujets essentiels (5). D’où le fait que la teneur du débat pré-électoral sur le nucléaire soit entièrement dictée par les Verts-Europe Écologie.
A part ça, what else ? “On ne cherche pas à faire peur” , a assuré Cécile Duflot. Ben voyons….
Anton Suwalki
(1) relaté ici dans Ouest France
(3) http://europeecologie.eu/Sortir-de-la-folie-nucleaire
(4)http://imposteurs.over-blog.com/article-31051957.html
(5) comme le FN sur d’autres sujets.
Notes :