Enfin un hymne pour le parti de la décroissance
En cherchant sur Youtube, j’ai été surpris et pour tout dire très déçu de ne trouver aucun hymne à la décroissance. Aucune émule de Latouche, Testart ou Ariès, n’aura donc trouvé le temps de composer une chanson pour égayer les soirées « conviviales » qu’ils nous promettent lorsque nous entrerons dans la décroissance qu’ils appellent de leurs vœux ? Aucune importance, je m’y suis collé à leur place. Non, non, ne me remerciez pas, j’aime toujours apporter mon aide aux exaltés en mal d’inspiration lyrique. Il va de soi que l’hymne que j’ai écrit est libre de tout droit d’auteur.
J'ai adapté les paroles de l’Internationale à l’air du temps. L’internationale devient donc très logiquement Le consommer local, la dernière lubie en vogue, qui fait des adeptes dans tous les partis politiques. Personnellement, je préfère les voix puissantes des chœurs de l’Armée rouge aux voix fluettes des chœurs actuels de l’Armée verte. Mais c’est très subjectif ! Et pour tout dire, je verrai bien Yves Cochet en chef des chœurs de l’Armée verte, « viriliser » tout ça. Mais reconnaissons tout de même que ça fait un peu peur.
Bon en tout cas, les paroles de l’hymne de la décroissance collent très bien avec la musique de l’Internationale, je l’ai vérifié.
Anton Suwalki.
Le consommer local, paroles d’Anton Suwalki
Restez damnés pauvres de la terre !
C’est pas si grave que d’avoir faim,
C’est la raison que l’on enterre,
Tant pis pour le genre humain !
Il souillait cyniquement la planète,
Tuait les blattes, et les blaireaux,
C’est bientôt la fin de la fête,
Bientôt le règne noir des corbeaux.
Refrain
(X2) :C’est la lutte finaleC’est
la lutte finale,
Groupons-nous et demain
L’Internationale
Sera le genre humain :
Dégroupons-nous et demain
Le consommer local
Ruinera le genre humain
Heureuse toute nouvelle gabelle,
Taxe carbone, Impôt sodas,
Les pauvres ont la vie tellement belle,
Qu’on ne veut qu’ils deviennent gras (1),
Notre empreinte idéologique,
Croîtra jusqu’à les étouffer,
Traquons la raison et la logique,
Eradiquons vite le progrès
Refrain
(X2) :C’est la lutte finaleC’est
la lutte finale,
Groupons-nous et demain
L’Internationale
Sera le genre humain :
Dégroupons-nous et demain
Le consommer local
Ruinera le genre humain
Les médecins, ces énergumènes,
S’enrichissent en sauvant des vies,
Il n’est de façon plus obscène,
Que de faire ainsi du profit,
Le paludisme et le choléra,
Sauveront bientôt la planète,
La terre n’appartient pas aux hommes,
Les bactéries feront place nette !
Refrain
(X2) :C’est la lutte finaleC’est
la lutte finale,
Groupons-nous et demain
L’Internationale
Sera le genre humain :
Dégroupons-nous et demain
Le consommer local
Ruinera le genre humain
Consom’acteurs citoyens nous sommes,
Le Grand Parti des toilettes sèches,
Africains, privés de nos bacs jaunes,
Veuillez bien rester dans la dèche !
Nous détruirons tous les OGM
A bas Montagu (2)! Gloire à Bové !
A bas la béta-carotène,
Rasons, fauchons le riz doré (3)
Refrain
(X2) :C’est la lutte finaleC’est
la lutte finale,
Groupons-nous et demain
L’Internationale
Sera le genre humain :
Dégroupons-nous et demain
Le consommer local
Ruinera le genre humain
Non pas de retour à la bougie !
C’était déjà une hérésie,
Le retour à la Guerre du feu,
Eliminera un homme sur deux,
Dans le froid glacial des cavernes,
Grâce aux dures lois de la sélection,
L’homme survivra à grande peine,
Vive la fin de la civilisation !
Refrain
(X2) :C’est la lutte finaleC’est
la lutte finale,
Groupons-nous et demain
L’Internationale
Sera le genre humain :
Dégroupons-nous et demain
Le consommer local
Ruinera le genre humain
Notes :
(1) Bien sûr, les mélomanes auront compris que ça se chante sur le rythme Allez gros ! Ma non troppo.
(2) Pour ceux qui l’ignoreraient , Marc Van Montagu est un des pionniers de la transgénèse végétale.
(3) Le riz doré est un riz OGM destiné à lutter contre les carences en vitamine A responsables de la cécité, et de 1 à 3 millions de morts d’enfants de moins de 5 ans par an. Nous en sommes après une longue marche au stade des essais en champ. Un projet combattu avec une hystérie toute particulière par les ONG écologistes, tout particulièrement par les « humanistes » de Greenpeace.