L’avis de l’AFSSA sur le MON810 , Chantal Jouanno s’en balance !

Publié le par Anton Suwalki

Le jeu de Pile je gagne, Face tu perds  du gouvernement continue à propos du maïs BT MON 810. L’expertise collégiale de l’AFSSA du rapport Le Maho, qui n’a été signé par sa directrice que le 23 Janvier 2009 alors qu’elle devait être réalisée au plus tard le 5 Octobre 2008, n’a finalement été rendu publiqc avant l’oral de Jean-Louis Borloo devant la Commission Européenne que par une fuite du Figaro (1) …

 

Une attitude dont se plaint même une partie des amis du gouvernement, pourtant habituellement le doigt sur la couture du pantalon. Ainsi aux dires de Christian Demuynck, sénateur UMP :  «Malgré mes demandes répétées, le Gouvernement s'opposait depuis plusieurs semaines à la publication de cet avis. Il aura fallu une enquête journalistique pour que l'opinion publique connaisse enfin la vérité sur cet OGM. Il y a là un manque de transparence du Gouvernement. Je tiens donc à remercier les journalistes pour leur travail. (2)»

 

L’avis de l’AFSSA met à mal l’argumentaire d’Yvon Le Maho sur les prétendus risques sanitaires du maïs OGM , et par là même les prétendues raisons scientifiques qui sont censées justifier la clause de sauvegarde activée par la France, qui ne sont en réalité que politiques. C’est la seule explication possible de cette rétention de l’avis de l’AFSSA.

 

Qu’importe, pour être sur de gagner, il suffit d’être maître des règles du jeu et de les changer au gré des évènements. L’avis de l’AFSSA est-il contre nous ? Alors, il est hors sujet ,on s’en balance ! C’est ce que dit en substance Chantal Jouanno la nouvelle secrétaire d’État à l’écologie :

 

«      L'avis de l'AFSSA porte sur la sécurité sanitaire, a rappelé la ministre à 
l'AFP. Or la France n'a jamais dit qu'il y avait un problème sanitaire. Elle a 
dit qu'il y avait un problème environnemental, de risque de dissémination, de 
résistance à des produits ou d'impact sur d'autres espèces , a-t-elle expliqué.
    L'AFSSA se prononce sur un sujet qui n'est pas celui de la clause de 
sauvegarde, donc cela ne remet pas en question la position de la France  , 
a-t-elle  ajouté 
(3) ».

Tout l’art de la mauvaise foi ! Une chose est vraie : l'avis de l'AFSSA porte bien uniquement sur la sécurité sanitaire, puisque tel est le domaine exclusif sur lequel on l’a interrogée. Mais c’est bien un volet important du rapport Le Maho, « contact scientifique auprès de l’AESA/EFSA (agence européenne) » désigné par le gouvernement , 3 pages sur les 12 pages de son argumentaire (4). Pourquoi avoir saisi l’AFSSA sur ce volet si c’était pour ne pas en tenir compte ? L’AFSSA eût-elle validé les  arguments d’Yvon Le Maho, son rapport aurait été agité par Jean-Louis Borloo sous le nez de la commission Européenne. Tel n’est pas le cas, alors on l’ignore, faute d’avoir pu l’enterrer.

 

D’autre part, le fait que le seul aspect soumis aux experts du rapport Le Maho ait été invalidé aurait dû au minimum semer le doute sur les autres aspects invoqués par la secrétaire d’État, si elle avait été dans une démarche honnête. D’autant que le rapport initial du Comité de Préfiguration de la Haute autorité sur les OGM avait été récusé par l’immense majorité des scientifiques qui la composaient , et que l’intégralité de l’argumentaire de Le Maho avait déjà été amplement commentée et …rejetée par l’agence européenne. 

 

Chantal Jouanno prétexte donc du hors-sujet de l’avis de l’AFSSA et se sert d’une métaphore hardie : «Cela ne change en rien la position de la France: c'est comme si on se basait sur l'avis d'un dentiste pour soigner une fracture du bras ».  Ce à quoi on peut lui rétorquer , mais de façon non métaphorique : on s’appuie sur l’avis d’un spécialiste des manchots royaux aux Iles Crozet pour interdire les OGM (5), contre l’avis collégial et pluridisciplinaire des experts OGM français et européens. Yvon Le Maho est donc parfait dans le rôle du dentiste, et ça n’est pas lui qui soignera la fracture entre la science et la politique.

 

Les anti-OGM qui s’indignaient de la publication du rapport de l’AFSSA  peuvent donc dormir tranquilles. La relève de Nathalie Kosciusko-Morizet au secrétariat d’État à l’écologie est bien assurée .

 

Est-ce parce qu’ils étaient assurés du maintien de la position française sur les OGM que les écologistes les plus visibles médiatiquement  ont plutôt bien accueilli la nomination de Chantal Jouanno à ce poste ?

« Le président de l'association France Nature environnement (FNE) se félicite de cette nomination : «FNE est intervenue à plusieurs reprises ces derniers jours pour que le poste de secrétaire d'État soit pourvu. Nous sommes donc satisfaits que la chaise de secrétaire d'État ne soit plus vide». FNE salue «la compétence» de Chantal Jouanno «qui a la mémoire du Grenelle de l'environnement» et estime que sa nomination «n'est pas que surprise »

«Je suis très heureux de cette nomination. On a nommé quelqu'un de compétent», a déclaré à l'AFP Serge Orru, directeur général du WWF France.C'est ce qu'on appelle quelqu'un de loyal et c'est assez rare dans la vie», a-t-il estimé.
Il a souligné qu'elle avait été «très bien dans la relation avec les ONG», lors des débats du Grenelle de l'environnement, «dans les missions de déblocage». Cette nomination prouve par ailleurs que «c'est indispensable d'avoir quelqu'un au secrétariat d'État à l'Ecologie», a-t-il fait remarquer. (6) »


Paradoxalement, la nomination de Chantal Jouanno a également été bien accueillie par …les chasseurs . Il faut dire qu’avant son court passage à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), proche de Nicolas Sarkozy, elle avait été sa conseillère en matière de développement durable et de biodiversité. Ses actions en faveur de la biodiversité n’ont visiblement pas déplu aux chasseurs pourtant prompts à sortir leurs flingues, si on en croit leur communiqué du 26 Janvier :

« La Fédération Nationale des Chasseurs se réjouit de la nomination de Chantal Jouanno comme nouvelle Secrétaire d’État à l’Écologie auprès de Jean-Louis Borloo, après le départ de Nathalie Kosciusko-Morizet.

 

Chantal Jouanno connaît bien le monde de la chasse et a fait souvent preuve de pragmatisme et d’ouverture d’esprit comme conseillère auprès de Nicolas Sarkozy.

 

La Fédération Nationale des Chasseurs a rencontré à plusieurs reprises Chantal Jouanno, d’abord au cours de la campagne présidentielle et ensuite pendant son trop bref passage comme conseillère environnement et chasse du Président de la République. Elle était présente lorsque le Président avait reçu, à l’Elysée, les représentants des chasseurs, quelques mois après son élection.

 

Elle est à l’origine de beaucoup d’engagements du Président sur la chasse et a été particulièrement efficace lorsque nous avons dû mobiliser le Gouvernement français sur la modification de la directive européenne « armes à feu » qui concernait notamment les armes de chasse. (7)»

Ce qui explique peut-être que certaines associations écologistes ne partagent pas l’optimisme paradoxalement commun aux chasseurs et aux écologistes de la WWF ou de FNE qu’on pourrait croire irréconciliables.

A titre d’exemple, voici l’opinion exprimée par Action Nature en Janvier 2007 :

« (..)comment s’appelle le conseiller « Biodiversité » au cabinet de Nicolas Sarkozy ? Si, si… Elle, c’est elle : Chantal Jouanno, personnalité reconnue, au service du lobby des chasseurs français est LA conseillère  particulière de Nicolas Sarkozy en matière de biodiversité. Un peu comme si, s’agissant de sauver la culture de la pomme de terre, on choisissait comme conseiller M. Doryphore…(8) »

Ca va être dur de mettre tout le monde, sauf si Chantal Jouanno et le gouvernement estiment que l’hostilité aux OGM est le plus petit dénominateur commun qui leur permettrait de sortir du Grenelle de l’environnement II sans se mettre tout le monde à dos. Mais ça n’est pas gagné, car déjà, le réseau Sortir du Nucléaire l'a appelée à se prononcer sur la question du nucléaire , jugeant que NKM « s'était déconsidérée en parlant d'une vraie chance pour la France ».

Sur les OGM en tout cas, Chantal Jouanno s’est très vite convertie au réalisme politicien et après avoir fâché les écologistes sur la question de la chasse, la voici qui s’aligne pragmatiquement sur leurs positions anti-OGM.

Gainsbourg avait retourné sa veste le jour où il s’était aperçu qu’elle était doublée de vison. Mme Jouanno en retournant sa veste de chasse s'aperçoit qu'elle est verte.

Anton Suwalki

 
Notes :



(1)    http://imposteurs.over-blog.com/article-27851504.html

(2)    http://www.christian-demuynck.com/pages-php/actualites-fiche.php?id=67

(3)    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/environnement/20090212.OBS4477/jouanno_les_ogm_le_dentiste_et_la_fracture.html

(4)    hors résumé et références bibliographiques

(5)    sans doute éminent scientifique dans son domaine, là n’est évidemment pas le problème :

            http://www.cnrs.fr/comitenational/doc/annuaire/cv_csd/edd/LeMaho_N.pdf

 (6)  http://www.leparisien.fr/politique/chantal-jouanno-secretaire-d-etat-a-l-ecologie-21-01-2009-382091.php

(7)   http://www.fdc62.com/actu.php?id=83

       (8) http://www.action-nature.info/Lettre/2007/AN39.pdf

 

 

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Y
C'est encore totalement hypocrite comme position, et égoïste aussi. En effet, on ne veut pas cultiver ces ogm chez nous, mais ne vous gênez pas, produisez en ailleurs en en supportant les hypothétiques risque, l'UE en importera tout de même sans aucunes restrictions ...C'est comme l'impact de la toxine BT sur la faune, s'il y a risque, n'interdisons pas seulement les ogms concernés, mais interdisons tout usage !!
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A
Merci pour l'info, GFP.
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G
L'EFSA a rendu publique aujourd'hui une lettre signée par 12 états membres (mais principalement rédigée par ceux défendant leur "clause de sauvegarde") qui donne une idée des discussions à venir. La stratégie semble assez simple: demander l'impossible. Chaque pays voudrait que l'on tienne compte de ses spécificités et que le dossier d'évaluation comporte une étude des risques pour tous les papillons d'Europe. J'exagère à peine.Le ton de la lettre est assez claire. Il faut que toutes les recommandations soient remplies (c'est aussi souligné dans le texte original). Comme ces recommandations seront impossibles à tenir la prochaine étape sera à n'en pas douter: application à la lettre du principe de précaution!Le compte-rendu de la réunion organisée à la suite de ce courier sera aussi mis on-line dans quelques joursEn attendant la lettre est téléchargeable ici. ça vaut le détour!
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R
Et à venir, "l'avis de la commission européenne, on s'en balance aussi".
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R
"Nourrir 9 milliards d'humains sans OGM, c'est possible"<br /> <br /> Vivre avec un bras en moins, c'est possible ! Vous avez une scie ou une hache chez vous ?<br /> <br /> Mr Dufumier n'est pas un agronome, mais un économiste. Et il est activement impliqué dans cette guéguerre entre "sciences dures" et "sciences sociales" : l'ensemble de sa démarche est très facilement interprétable sous cette lumière ; il tire la couverture de son coté. Du coté des sciences sociales;<br /> <br /> Fait amusant : sa spécialité de "developpement agricole" ne forme pas des agronomes, mais des économistes et cie, puisque lui et ses confrères ont décidé d'en virer les professeurs d'agronomie et de prendre eux même en charge cet enseignement de façon suffisamment médiocre pour que des élèves qui ont à peine effleuré le sujet en première année s'en rendent compte.<br /> <br /> Mr Dufumier est surtout un très bon orateur qui aime s'écouter, et une personne souvent très consensuelle.<br /> Les gens ne veulent pas d'OGM ? Et bien on va leur dire comment s'en passer ! Il est plus facile de briller en allant dans leur sens qu'en allant leur expliquer que les OGM ne sont pas le diable, loin de là.
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Y
Pour revenir aux propos de Marc Dufumier, plusieurs choses me gênent.<br /> quand il parle de "mais il restait un critère inaliénable: l'adaptation de la nouvelle variété à son environnement. Et non pas l'inverse!"<br /> L'introduction de nouvelles varietés, ou même en extrapolant de nouvelles espèces dans un écosystème donné est tout à fait concevable et me parait loin d'avoir des impacts agronomiques négatifs. Regardez ce qu'il s'est passé en Champagne crayeuse ! L'introduction par l'homme d'une culture de légumineuse comme la luzerne (peut être pas spécialement adapté a cet environnement) en grande proportions dans les assolements n'a t-elle pas amélioré de façon significative la fertilité des sols (et avec extrêmement peu d'intrants ..)?<br /> Dans ce cas ci, on a donc une modification positive de l'écosystème due à l'introduction massive d'une nouvelle espèce.<br /> <br /> Extrapolons un peu plus, qu'est ce qui nous empêcherait d'imaginer un OGM capable comme les légumineuses de fixer l'azote gazeux ? Pourquoi ne serait ce pas une bonne solution ? Juste parce que ce serait un OGM ?<br /> <br /> L'exemple donné du coton BT en Chine est également affligeant. On combat les OGM en prenant pour exemple les plus mauvaises utilisations possible de ces technologies (et c'est encore plus consternant de voir ces propos sortir de la bouche d'un professeur d'agronomie, pauvre de nous ...) <br /> Il me semble qu'aux USA, dans le cadre de l'utilisation du Maïs BT, on sème de petites surfaces de maïs conventionnel au milieu des parcelles afin d'éviter justement l'apparition de ravageurs résistants.<br /> Pour ce qui est des résistances des mauvaises herbes au RoundUp, systématiquement les exemples cités sont des cas de monocultures. L'utilisation raisonnée des OGM Round Up Ready dans le cadre d'une rotation culturale, avec une alternance des cultures et des matières actives utilisées n'auraient pas a mon avis généré ces désagréments.<br /> <br /> C'est peut être aussi avec ces pistes de réflexion, qui paraissent pourtant triviales (...), que le volet environnemental du rapport Le Maho pourrait être mis à mal ! Encore faut il le vouloir !
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G
3 pages sur 14 1/2 consacrées aux risques sur la santé, ce n'est pas si mal, compte tenu d'une page de présentation (titre), 2 pages de résumé sans compter les encadrés à la fin de chaque § qui ne font que reprendre ce qui a été déjà dit juste au dessus.<br /> Dans tous les cas, l'importance d'un problème ne se mesure pas aux nombres de lignes qui le concerne par rapport à un autre.<br /> <br /> Je suis entièrement Anton et bravo pour son article sur Jouanno.<br /> J'irais même plus loin, sa déclaration prouve à l'évidence que soit elle n'a même pas lu le rapport le Maho soit qu'elle ment ...! car le rapport le Maho avance bien des risques sanitaires.<br /> Par ailleurs, elle prouve aussi son incompétence également par sa métaphore sur "l'avis d'un dentiste". Car elle n'a même pas réalisé que le dentiste, c'était le Maho. Lamentable !<br /> <br /> Quant à Dufumier, il n'a pas encore compris que les OGM procédaient d'une agriculture intégrée... les arguments qu'il développe comme par exemple "mieux utiliser les ressources renouvelables... azote de l'air" passe sans aucun doute par les biotechnologies.<br /> Je vais relever quelques points mais ce n'est pas exhaustif :<br /> Au passage, il s'imagine qu'on cultive du coton... pour un agronome, c'est difficilement acceptable (il faudrait qu'il apprenne qu'on cultive le cotonnier, bon passons c'est du détail mais quand même !). <br /> On lui fait dire (il n'a sans doute pas relu) que le cotonnier Bt produit une toxine botulique... on se demande quel type d'explication il a bien pu fournir à la rédaction...! <br /> Comme il semble ne rien avoir compris à l'amélioration des plantes, il faudrait qu'il nous explique en quoi cultiver un cotonnier Bt est différent de cultiver une nouvelle variété de cotonnier (obtenue par une méthode conventionnelle) et qui résisterait au même insecte !<br /> <br /> Il pourrait aussi nous expliquer comment l'homme a fait pour adapter l'environnement à une nouvelle variété.<br /> Il faudrait qu'il nous explique en quoi les OGM diminuent la biodiversité ?<br /> <br /> Si MD connaissait les bases de l'amélioration des plantes, il saurait qu'on a quasiment jamais été capable de sélectionner sur le caractère rendement. Ce caractère étant la résultante de tous les autres, il aurait alors fallu être capable de sélectionner (de manière positive) sur toutes les autres composantes du rendement...<br /> Par ailleurs, n'essaye t-il pas de manière insidieuse à vous faire croire que les OGM augmenteraient le rendement pour vous prouver ensuite, chiffres à l'appui, que ce n'est pas le cas. Ce qui est vrai, car aucun OGM n'a été fait actuellement pour augmenter le rendement. Certains d'entre eux ont été réalisés pour éviter une perte de rendement en conditions adverses, ce qui n'est pas du tout pareil.<br /> <br /> Lavoisier écrivait "rien ne se perd, rien se crée, tout se transforme".<br /> Dufumier devrait savoir que si on veut avoir un blé qui contient 12 à 14 % de protéines, il faut que ce blé puisse disposer de 120 kg d'engrais azoté à l'ha. C'est une équation dont on ne peut sortir (engrais organiques ou de synthèse).<br /> <br /> Il devrait, depuis le temps, avoir compris que les OGM ne franchissent pas "une barrière entre espèces" mais c'est un argument de la panoplie des antis.<br /> Tout comme il n'a pas encore compris que toutes les plantes (sinon tous les organismes vivants) produisent en permanence des pesticides "naturels".<br /> <br /> Oui, l'amélioration des plantes (ou des animaux) est une fuite en avant... à moins de pouvoir arrêter l'évolution des êtres vivants. <br /> <br /> Oui, c'est encore une belle sortie de MD !<br /> Dire que c'est prof et que ça forme les futurs ingénieurs agronomes sur de tels concepts !
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L
Extrait du lien donné par Aurélien :<br /> <br /> "Lors de la révolution industrielle, les hommes ont commencé à investir d'énormes quantités d'argent dans la création de variétés. Pour amortir ces millions, ils ont dû vendre de très gros volumes de semences"<br /> <br /> Ah, c'est donc pour ça qu'a commencé la révolution verte : un jour, sur un coup de tête, pour passer le temps (et pas du tout parce qu'il y avait des crises de subsistance), "les hommes" (en général) on investi plein de pognon pour créer de nouvelles variétés. Surtout qu'au moment des révolutions industrielles, il n'y avait aucun autre secteur où investir, tu penses... Et ensuite, comme ils avaient investi plein d'argent là dedans on ne sait pas trop pourquoi, ils se sont ensuite dit "houla, merde, faut qu'on rentabilise nos millions, vite, vendons de très gros volumes de semences, allez, hop".<br /> <br /> Si ce type est aussi sérieux en botanique qu'une économie politique, je crains le pire... <br /> Un petit rappel : ce n'est qu'avec les progrès agrnomiques consécutifs à la révolution industrielle que les sociétés occidentales ont pu enfin (deuxième moitié du XIXe siècle) s'affranchir des crises de subsistances liées aux ravageurs et aux aléas climatiques (par contre, on n'a pas encore trouvé la solution pour s'affranchir de la prédation des spéculateurs cf la crise alimentaire actuelle) . <br /> Je ne confierai pas les clés de la boutique "nourrissons l'humanité" au héros d'Aurélien..
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A
Encore une belle sortie de Marc Dufumier !<br /> <br /> "Nourrir 9 milliards d'humains sans OGM, c'est possible"<br /> http://www.lejdd.fr/cmc/ecologie/200908/nourrir-9-milliards-d-humains-sans-ogm-c-est-possible_188178.html
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A
je vais me faire l'avocat du diable....<br /> <br /> Il faut quand même reconnaître que le rapport Le Maho est quand même essentiellement basé sur les problèmes environnementaux, et que le volet sanitaire est très succinct...à part le chapitre sur les prions :-)
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