Indomptable Gilles-Éric, par Wackes Seppi
« Quand la borne est franchie, il n'y a plus de limite »
Encore un lapin sorti du chapeau
Les « études » sortent à flot régulier du laboratoire de M. Gilles-Éric Séralini. La recette est rodée :
- Ingrédients : cellules isolées (ou tissus), milieu de culture, Roundup et glyphosate seul (la matière active du Roundup).
- Mise en place : faire mariner les cellules dans le milieu nutritif simple ou additionné de Roundup ou de glyphosate.
- Finitions : observer l'effet, préparer une publication scientifique.
- Accompagnement : bruit ou tapage médiatique (selon possibilités et en fonction de l'effet désiré).
La gesticulation contre le Roundup – dont on rappellera qu'il est vendu dans les jardineries et grandes surfaces, c'est dire combien il est dangereux – n'étant pas très médiagénique, le tapage a plutôt été discret ces derniers temps.
L'équipe élargie à d'autres (Steeve Gress, Sandrine Lemoine, Paolo-Emilio Puddu, Gilles-Éric Séralini, René Rouet) vient donc de sortir « Cardiotoxic Electrophysiological Effects of the Herbicide Roundup® in Rat and Rabbit Ventricular Myocardium In Vitro » [1]. En bref, des cellules de tissu cardiaque ventriculaire de rat et de lapin se sentent mal quand elles sont baignées dans du Roundup ; elles seraient plutôt à l'aise dans le milieu avec glyphosate seul, selon le résumé de la publication : « Le glyphosate seul (18 et 180 ppm) n'avait pas d'effets électrophysiologiques significatif ».
Résultat fort heureux, puisqu'il permet de conforter le lobbying contre le glyphosate/Roundup au motif que les évaluations, portant prétendument sur le glyphosate seul, ne permettent pas d'identifier la nocivité du produit formulé et que l'autorisation du glyphosate doit par conséquent être retirée.
Résultat sans nul doute crédible et obtenu dans les règles de l'art. Le problème vient de la surinterprétation des travaux accomplis, comme souvent dans ce genre d'études (ce n'est pas limité à l'équipe de Caen). Selon le résumé, la manipulation in vitro pourrait bien expliquer certains effets cardiaques observés – in vivo – dans des hôpitaux dans des cas d'intoxication aiguë (notez le conditionnel...).
Intoxications qui, en fait, ne peuvent être que la conséquence de tentatives de suicide [2]. On a parfaitement le droit d'émettre une hypothèse. Mais la raison exige que l'on souligne la difficulté d'extrapoler de l'in vitro à l'in vivo. Et bien sûr qu'on en fasse un usage raisonnable.
Cette étude n'aurait pas attiré notre attention, ne fût-ce le morceau de propagande du site construit à la gloire de M. Séralini [3]. Le morceau a été repris en substance sur le site du CRIIGEN [4] :
« Les résultats de cette nouvelle étude pourraient expliquer des anecdotes de chasseurs signalant des cas de mort subite de lapins après avoir traversé un champ fraîchement traité au Roundup, ou encore les cas de propriétaires d'animaux de compagnies, comme les chiens, décédant après des épandages domestiques de Roundup – ainsi que les cas documentés de personnes souffrant de troubles cardiaques après un empoisonnement au Roundup. »
Curieuses, ces anecdotes de chasseurs... La LD50 par contact avec la peau en toxicité aiguë (qui est encore loin d'être la LD50 pour une mortalité quasi immédiate) est supérieure à 2 grammes par kilogramme [5]...
Rex, le chien de la célèbre séquence de Monsanto retoquée pour publicité mensongère, doit avoir joué au cascadeur inconscient... Notons par pure Schadenfreude que le site de Mme Claire Robinson parlait de chiens traversant un gazon traité au glyphosate... ils doivent probablement ignorer que si on « traite » le gazon au glypho, c'est pour le... détruire.
Le Centre National d'Informations Toxicologiques Vétérinaires (CNITV) a publié une étude en 1998 [6]. Sur 31 cas d'empoisonnements certains ou très probables, tous liés à une ingestion du produit pur ou de la bouillie prête à l'emploi, il n'y a eu aucune mortalité, et aucun effet à long terme.
Mais que valent les études du CNITV face aux anecdotes de chasseurs...
Dialogues entre membres du CRIIGEN
De la recette de paillasse de laboratoire, passons aux recettes de cuisine.
MM. Gilles-Éric Séralini, professeur d'Université, membre du conseil d'administration du CRIIGEN et président du conseil scientifique du CRIIGEN, et Jérôme Douzelet, restaurateur/hôtelier au Mas de Rivet, à Barjac (Gard) et membre du Conseil d'administration du CRIIGEN, ont produit un ouvrage, « Plaisirs cuisinés ou poisons cachés, dialogue entre un chef et un scientifique », préfacé par M. Jean-Marie Pelt. pharmacien/botaniste et membre du Conseil d'administration du CRIIGEN.
Du site du CRIIGEN [7] :
« ...les polluants chimiques présents dans pratiquement tous les aliments sont beaucoup moins traqués [que les germes bactériens et autres] : métaux lourds, herbicides, insecticides, fongicides et OGM, additifs, exhausteurs de goût, détergents, plastifiants... Les autorisations de ces produits masquent à la société les savoirs sur tous les problèmes sanitaires que ces nouveaux contaminants alimentaires peuvent engendrer. Méconnaissance, protection malhonnête d’intérêts privés dans un système d’expertise bien rôdé ou volonté de ne pas faire éclater de scandale, la frontière est bien gardée. »
Et encore :
« Gilles-Éric Séralini, professeur et chercheur à l’université de Caen, spécialiste des OGM et des pesticides – connu pour ses expériences récentes établissant un lien avec tumeurs, maladies des reins et du foie –, et Jérôme Douzelet, chef cuisinier responsable, ont décidé d’unir leur voix pour révéler des expériences éclairantes sur la malhonnêteté de l’évaluation des produits chimiques et les possibilités de développer une cuisine festive, naturelle et biologique, haute en saveurs, couleurs, textures, en symbiose avec la biodiversité et la santé dans un vrai métier de "restaurateur". »
Il n'y a pas à dire : c'est très épicé. En bref, l'intoxication pour une vingtaine d'euros seulement.
Intoxications confirmée sur France3 Régions le 12 novembre 2014 : « Selon le professeur Séralini, "on mange à peu près 36 pesticides par jour" » [8]. On attend la surenchère du Générations Futures de M. François Veillerette...
Mais il ne faut pas s'inquiéter. Le CRIIGEN organise du 4 au 7 juin 2015, au Mas de Rivet, chez Chef Jérôme Douzelet (« chef » étant la formule d'appel bienséante selon le dernier tic à la mode), un séminaire sur « Les plantes, le sol, la joie dans la cuisine et la détoxification » [9]. Pr Gilles-Eric Séralini y parlera sur « Les pollutions, et les preuves de la détoxification cellulaire par les plantes ». Nous pouvons nous sauver ! Grâce aux « tis’up » de Marie de Mazet [10] (servies lors de la visite du Jardin de Mazet) et autres médicaments de Sevene Pharma [11].
Il ne faut pas s'inquiéter ? Pas sûr. Le 16 janvier 2015, le Pr Séralini et le Chef Jérôme Douzelet tiendront une conférence sur le thème : « La qualité de notre alimentation est-elle récupérable ? » [12].
Sera-ce pour entendre que la réponse sera donnée en juin ? Ou, comme à la foire de Cahors, que le salut vient du « bio » ;
« En outre, une conférence menée par le professeur de biologie moléculaire Gilles-Éric Séralini, de l'université de Caen, et le chef cuisinier Jérôme Douzelet, a permis de "parler des tabous, comme l'engraissement des palmipèdes par du maïs importé espagnol contenant du transgénique". Ils ont rappelé et démontré que "'agriculture bio, n'est pas seulement bonne pour l'environnement, mais bénéfique pour la santé". » [13]
Enfin... Bon pour la santé ne met pas fin à l'utilité des pilules et tisanes détoxifiantes.
Sur France Culture, M. Matthieu Vidard passe les plats
La sortie de l'ouvrage a offert l'occasion à M. Mathieu Vidard d'inviter M. Séralini à « La tête au carré » sur France Inter [14]. L'occasion, non pas de parler de l'ouvrage, sauf en aparté, mais de ressusciter la fameuse « étude » sur les rats et de raviver certaines polémiques et rancunes.
M. Séralini ne s'est pas privé d'utiliser le micro à son avantage. Il aurait eu tort de s'en priver.
On en vient dès lors à se demander qui a été le plus insupportable dans cette affaire : celui qui, sans beaucoup parler, a tendu le micro avec une incroyable complaisance, ou celui qui en a profité ?
Qu'en est-il de M. Vidard ? Exemples...
M. Vidard présente M. Séralini comme « l'homme qui fait gonfler des tumeurs de rats comme du popcorn en leur donnant du maïs OGM » et comme « top chef de la biologie moléculaire ». Compte tenu de la suite de l'émission, ce n'était pas ironique.
L'émission est bien entamée. M. Séralini s'est lancé dans une longue diatribe décollant sur une série de sophismes – les industriels auraient (le conditionnel est le nôtre) prétendu qu'ils allaient réduire l'usage des pesticides, alors qu'ils n'ont jamais vendu autant de Roundup – pour atterrir sur la critique des études de Monsanto, le terminal étant : « et dès qu'il y a une contre-étude... ». Ce n'est pas précisé dans le flot de paroles : il s'agit de : « A Comparison of the Effects of Three GM Corn Varieties on Mammalian Health », de décembre 2009 [15]. M. Vidard intervient donc (14:27) : « Avec une méthodologie qui justement pose problème... ».
Cher lecteur... si vous avez pensé à ce stade qu'il se référait à l'« étude » de M. Séralini, vous avez faux. Car il poursuit : « ...c'est la raison pour laquelle vous avez commencé votre étude... » Pensait-il à la fameuse « étude » sur les rats de septembre 2012 ? On ne saurait dire, mais c'est probable.
M. Vidard n'émet pas la moindre critique de l'étude. Celle de 2009 a pourtant été retoquée à l'époque par une série d'agences d'évaluation, notamment le HCB français [16], l'EFSA européenne [17] et la FSANZ australo-néozélandaise [18]. Quant à celle de 2012...
M. Séralini peut donc embrayer, ou plutôt poursuivre (14:38) – « Moi, j'ai été expert pendant neuf ans pour le Gouvernement français » (lire : membre de comités appelés à formuler des avis). Poursuivre et dérouler les thèses bien connues de la conspiration du silence sur les (prétendus) effets délétères des OGM, et du complot orchestré par Monsanto et exécuté par une poignée de larbins pour dénigrer son travail (« quelques lobbyistes que j'ai retrouvé après critiquant mon étude » – 14:44).
Avec une petite incise cocasse sur la procédure judiciaire qui avait eu lieu en Allemagne pour obtenir les données de Monsanto sur le NK603 (15:06) : « On a d'abord été au tribunal... ». Cocasse car « on », c'est Greenpeace. Il poursuit (15:06) : « Et vous vous rendez compte, on est en 2005, Monsanto attaque déjà bien avant le TTIP, TAFTA, les traités transatlantiques qui permettra (sic) aux grandes entreprises d'attaquer les gouvernements nationaux... » : l'altermondialiste qui n'avance plus masqué démontre ainsi que lesdits accords ne changeront rien sur le principe...
M. Séralini en arrive à son « étude » phare. M. Vidard l'interrompt (16:17) : « Avec les résultats livrés en septembre 2012 et la tempête médiatique dans laquelle vous avez été embarqué... c'est absolument inimaginable ce qui s'est passé... c'est-à-dire que l'étude a été reprise dans le monde entier – on a vu les images sur toutes les chaînes télé du monde ».
L'animateur d'une émission prétendument scientifique juge dont l'impact d'un article « scientifique » à l'aune du choc des photos...
Et M. Séralini peut poursuivre sur les effets positifs (selon lui) de cette « étude » (16:30) : « Avec des conséquences positives, des moratoires, des demandes de recherche, des demandes de republication dans le monde entier ». Sans oublier l'attaque hargneuse : « ...et puis il y a eu un petit lobby de diffamateurs qui maintenant sont identifiés, qui remontent presque tous à Monsanto et au grand lobby ILSI. »
Que dit M. Vidard devant ces énormes contrevérités (ainsi, en fait de moratoires, il n'y en eut point) ? Rien !
Une telle obséquiosité, doublée d'un incroyable déni de réalité, ne peut que laisser pantois.
Et qu'en est-il de M. Séralini ? On vient d'en avoir un aperçu, mais reprenons depuis le début pour des propos qui ne ressortent généralement pas du disque rayé qu'il met sur la platine dès qu'on lui en donne l'occasion sous la forme d'un petit interview.
Petite incursion dans l'altermondialisme après la chronique de M. Philippe Henarejos sur le financement participatif (crowdfunding) d'une mission sur la Lune (7:00) : selon M. Séralini, « les grandes entreprises ne sont pas complètement privées parce qu'elles bénéficient d'énormément de subventions publiques depuis la deuxième guerre mondiale. C'est quasiment la richesse des pays du G8 qui [a] alimenté les grands chimistes, les grands faiseurs d'OGM et de pesticides ». Un boniment, ça trompe énormément...
Cela nous renvoie incidemment à la bande-annonce de « Tous cobayes ? » et à l'explication de l'origine du séquençage génétique humain [19]. Un autre morceau d'anthologie à ne rater sous aucun prétexte !
Le lien est ainsi établi avec le financement de l'« étude » sur les rats (7:22) : « C'est complètement des subventions de fondations, d'associations, de personnes privées, tout à fait... ». Incroyable ! Il est de notoriété publique que la majeure partie du financement provient d'entreprises, dont des géants de la grande distribution : on le tient de M. Séralini lui-même. Il s'est du reste vanté dans son livre « Tous cobayes ! » de la constitution d'une fondation-écran, dans un passage qui a été repris dans le numéro du Nouvel Observateur à l'indécente couverture et au non moins indécent contenu [20].
M. Séralini prétend aussi que « les gouvernements ne financent pas du tout [...] les fonds publics ne vont pas dans la contre-expertise des autorisations données par le gouvernement ». Là encore, la mâchoire se décroche. Le gouvernement français n'a-t-il pas mis, l'année passée, quelque 2,5 millions d'euros dans une étude sur les risques toxicologiques des OGM (RiskOGM) ? Une étude que le CRIIGEN s'est empressé de récuser a priori [21] ? Une étude censée compléter le projet européen GRACE (GMO Risk Assessment and Communication of Evidence) financé à hauteur de 3 millions d'euros par l'Union européenne [22] ?
Bonjour la sinistrose (10:54) : « ...quand on voit qu'on nourrit le monde avec des produits qui servent surtout aux cochons, aux vaches et aux poulets et que ça leur donne des maladies, que ça nous donne des maladies derrière, on se dit quelquefois que le progrès est mal utilisé, en tout cas part dans les poches d'une minorité de gens. » Les bras en tombent...
Qu'on se le dise [11:33] : « En fait, je suis un pro-OGM, je les enseigne, je travaille avec... » Mais, « ceci dit, ce n'est pas une raison pour faire des OGM qui servent à contenir des pesticides à haute dose et pour les mettre dans les champs et les assiettes sans contrôle sanitaire... » Ben évidemment, ça ne peut qu'être à haute dose et, ben voyons, sans contrôle sanitaire... Et le « je suis pour... mais... » est un grand classique. Là, ce sont les jambes qui lâchent...
Le couvert est remis sur une certaine vision économique : « ...et là ça devient un outil utilisé de manière scandaleuse, non pas par les chercheurs eux-mêmes [...] mais en fait par des industriels qui dominent le monde, justement, de l'agroalimentaire... ». M. Vidard lance un nom bien connu, et cela permet de dérouler la litanie des entreprises que l'on aime tant haïr dans les conversations bourgeoises (mais pas quand elles nous soulagent avec leurs médicaments, biocides, etc.).
L'expertise économique séralinienne revient, suivie d'une pensée qui ne déplairait pas à Mme Vandana Shiva (que des langues forcément mauvaises surnomment « l'ambassadrice de la faim ») [12:50] : « ...la somme [des entreprises] fait beaucoup par rapport au PIB mondial, et c'est vrai que s'il y avait moins de subventions vers ces OGM [...] sans doute qu'on pourrait mieux nourrir le monde. » Petit rappel : 175 millions d'hectares dans le monde, essentiellement dans une dizaine de pays... Autre petit rappel : pour l'année finissant au 31 août 2014, les ventes de Monsanto ont représenté 15,855 milliards de dollars. Carrefour, en 2013, c'était 84,324 milliards d'euros.
M. Vidard lance du coup l'argument de la double casquette de ces entreprises [13:02] : « ...ils sont très malins, ils sont à la fois du côté des OGM et des pesticides, tant qu'à faire ». De quoi épater la galerie... Et M. Séralini abonde : « ... et même du côté du "bio" [...] Ils font aussi des plantes mutées qui sont destinées à absorber des pesticides mais qui ne se déclarent pas en tant qu'OGM [...] ils essaient d'être partout, un peu comme des pieuvres dans le système de l'agroalimentaire ».
Les écluses de la désinformation la plus scandaleuse sont dès lors ouvertes [13:24] : « Ce qui est surprenant, c'est que des produits qui ont servi pour faire la guerre, des explosifs comme des nitrates qui terminent dans l'agriculture intensive, des gaz de combat, des gaz de camp de concentration terminent finalement dans nos assiettes parce qu'ils sont utilisés comme insecticides et comme pesticides... Les dérivés de l'Agent orange qui a servi pendant la guerre du Vietnam... ben maintenant il y a des plantes qui sont génétiquement modifiées tolérantes à cet agent qui viennent d'être en demande [sic] aux États-Unis et au Canada... »
Quels termes utiliser pour manifester son écœurement, à la fois devant le procédé et devant le contenu ?
Les agriculteurs et les jardiniers amateurs doivent être surpris d'apprendre qu'ils manipulent des explosifs à la place d'engrais (même si certains peuvent être utilisés pour fabriquer des bombes artisanales) ; les consommateurs qu'ils ont de l'ypérite et du Zyklon B dans leurs assiettes (l'acide prussique a été utilisé comme insecticide bien avant d'acquérir une sinistre réputation).
Quant à l'Agent orange, c'était un mélange de deux herbicides, dont l'un, le 2-4-D n'a jamais cessé d'être utilisé, et ce, très largement, compte tenu notamment de son profil toxicologique favorable. Les plantes rendues tolérantes ne le sont pas à l'Agent orange, mais au 2-4-D. Ça, M. Séralini ne peut pas l'ignorer... Du reste, le 2-4-D est sélectif. La plupart des graminées – dont les céréales – le tolèrent naturellement. Ça aussi, M. Séralini ne peut pas l'ignorer. Mais c'est toujours bon à proférer devant des auditeurs béotiens...
Maîtrise des recettes de la désinformation... irresponsabilité médiatique
Nous nous arrêterons là dans la retranscription d'une émission qui fait honte au service public.
« Quand la borne est franchie, il n'y a plus de limite » a été le titre d'une émission de France Inter (de « L'oreille en coin », en été 1979). Dans cette émission de « La tête au carré », en fait, il n'y avait pas de borne.
Wackes Seppi
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[1] http://link.springer.com/article/10.1007/s12012-014-9299-2
[2] http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0379073812005476
« La mort a été associée la plupart du temps avec des doses plus importantes (500 ml chez un patient) et de fortes concentrations de glyphosate dans le sang. »
[3] http://www.gmoseralini.org/roundup-toxic-heart-new-study/
[5] Par exemple :
http://npic.orst.edu/factsheets/glyphotech.pdf
[6] http://europepmc.org/abstract/med/9830700
[11] http://www.sevenepharma.com/nos-medicaments/
[13] http://www.ladepeche.fr/article/2014/12/15/2011543-le-bio-a-sorti-ses-habits-de-fetes.html
[14] http://www.franceinter.fr/emission-la-tete-au-carre-ogm-pesticides-et-poisons-caches
[15] http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2793308/
Avec cette remarque assassine :
« On notera également que l’absence de conflit d’intérêt des rédacteurs, qui est mentionnée en fin d’article, pourrait être discutée. L’organisme de rattachement des auteurs continue d’afficher sur son site public des résultats d’études, comme celui de l’étude Autrichienne de novembre 2008, prétendant démontrer des effets négatifs du MON810 sur la reproduction, alors que ces résultats ont été reconnus comme erronés par les auteurs de l’étude eux-mêmes. »
[17] http://www.efsa.europa.eu/en/events/event/gmo100127-m.pdf
[18] http://www.foodstandards.gov.au/consumer/gmfood/mon863/pages/default.aspx
Avec par exemple cette autre remarque assassine :
« Malgré les nombreuses critiques, le Pr Séralini et ses collaborateurs ont fait défaut sur la reconnaissance du fait que le contexte biologique fait partie intégrante de l'interprétation des études toxicologiques. »
En clair : il ne suffit pas de trouver des différences statistiquement significative.